LA BD:
C'est quoi ? CAMP POUTINE 1
C'est de qui ? Anlor et Ducoudray
La Couv':
Ca donne Quoi ? Dans la Russie du tsar Poutine un groupe de préados soviétiques participe à un camp de vacances perdu au milieu de la nature qui ressemble plus à un entrainement militaire qu’autre chose, avec son lot d’épreuves corsées et autres privations et engueulades supposées les endurcir.
A la clé pour le meilleur du camp, la rencontre avec le dirigeant suprême en personne.
Mais dans l’adversité les alliances et affinités naissent et bientôt nos jeunes russes réalisent qu’ils ne sont peut-être pas tombés où ils pensaient mais plutôt dans une sorte de guet-apens à l’issue incertaine.
Aurélien Ducoudray est décidément comme le vin fin, il se bonifie avec l’âge (loin de moi l’idée de dire qu’Aurélien soit vieux vu qu’on est quasiment du même millésime !). Le mois dernier on avait eu droit à un fort sympathique premier volet de Maïdan Love, le voici qui revient avec ce Camp Poutine, aux côtés d’Anlor dont on avait beaucoup apprécié le trait anguleux semi réaliste sur Amère Russie (déjà avec Ducoudray).
Certains des thèmes chers au scénariste sont à nouveaux fort bien abordés dans ce huis-clos/battle royale toujours à la frontière entre le rire et les larmes dans une micro-société que l’on imagine à l’image de la Russie actuelle, sous le gouvernement d’une figure qui n’a pas grand-chose à envier à certains de ses sinistres prédécesseurs mais reste adulé par toute une frange de la population.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : THE RIVER KING
C'est de qui ? S. Boswell
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD?
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Pour cette nouvelle collaboration avec le réalisateur Nick Willing, Simon Boswell, qui vient de loin vu qu’il a tout de même commencé sa carrière en mettant en musique des giallo de seconde zone, sort le grand jeu et opte pour une approche mélancolique, voire parfois contemplative là où on ne l’attendait pas.
La distance qui s’installe avec un sujet aussi grave qu’intelligemment abordé (la mort d’un adolescent sujet à des brimades de camarades) renforce le propos et crée une ambiance parfois malaisante à l’image du thème principal, où l’on entend de la harpe, du banjo et même du ukulélé, et qui est à l’image du reste d’une partition originale au point de souvent prendre son auditeur au dépourvu.
Un goût de doux-amer qui sied, je trouve, plutôt bien à ce premier Camp Poutine.
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Une Chronique de Fab