LA BD:
C'est quoi ? LES AVENTURES DE VICTOR BILLETDOUX. LES OMBRES DE NULLE PART.
C'est de qui ? P. Winninger
La Couv':
Ca donne Quoi ? Paris, en ce début du XX° Siècle, est sous les eaux –ou presque- voit dans son ciel voler de mystérieux individus.
Dans le même temps, l’assistant du professeur Astrol, un scientifique étudiant les astres, contacte Victor Billetdoux afin de lui soumettre une photographie étrange, mais l’homme est assassiné sur le palier de l’enquêteur.
Billetdoux et son ami Charles Hyppolite vont alors enquêter sur ce qui semble être une sombre histoire d’enlèvements sur fond de découvertes révolutionnaires sur le pouvoir du scintillement des étoiles.
Voici donc le second volet des Aventures d’Hector Billetdoux que l’éditeur Les Aventuriers de L’Etrange réédite, 40 ans après sa première publication, avec, comme sur le précédent, un lifting bienvenu : lettrage actualisé, couleurs réalisées par Anna J. Benczédi …
Si, une fois encore, on ne pourra s’empêcher de rapprocher le style graphique de Pierre Wininger de celui du Tardi époque Adèle Blanc-Sec, il serait réducteur d’en rester là tant cette trilogie (dont le dernier tome paraîtra l’an prochain) possède sa propre identité, avec notamment un humour pince sans rire parfois proche de celui d’Hergé, et un sens du mystère digne des grands classiques de la BD Franco-Belge.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : THE DEVIL’S HAND
C'est de qui ? A. Ferguson
La Couv':
Déjà croisé dans le coin? Non
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Petite série B d’épouvante à base de culte satanique cette Main du Diable ne portera pas forcément chance à Alyn Ferguson (qui, malgré les apparences, est bien un homme) puisque après ce premier score pour le grand écran le compositeur se verra cantonné à n’écrire quasiment que pour le petit.
Alors certes sur des choses aussi connues que Starsky et Hutch, La croisière s’amuse ou encore Drôles de Dames, mais rien, à mon sens qui rende vraiment justice à cet ancien élève d’Aaron Copeland (hormis une poignée de scores pour des adaptations d’œuvres littéraires dont un Ivanohé sur lequel nous reviendrons).
Pour en revenir à The Devil’s Hand, sa partition n’a rien à envier à celles de pointures du genre comme James Bernard, avec ces glissandos de cordes sur des thèmes au hautbois ou à la trompette, enrichis de percussions vaguement inspirées de rythmes tribaux sans pour autant qu’elles soient trop pesantes.
Ferguson fait preuve d’une économie de moyens assez appuyée sur une grande partie de sa B.O mais quand il se lâche il n’hésite pas à injecter des patterns de jazz voire de bossa à ses mélodies.
L’atmosphère générale lugubre, pesante et, surtout, old school de The Devil’s Hand va bien à cette seconde enquête de Victor Billetdoux, dans ce Paris au ciel bas où d’illuminés cultistes fricotent avec l’Egypte ancienne.
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Une Chronique de Fab