LA BD:
C'est quoi ? EL COMANDANTE YANKEE
C'est de qui ? Gani Jakupi
La Couv':
Ca donne Quoi ? Si les figures aussi emblématiques que charismatiques du Che Guevara et de Fidel Castro (encore que ce dernier ne fasse pas l'unanimité, et à raison) viennent immédiatement à l'esprit quand on évoque la révolution cubaine, un autre personnage historique important de la période n'était ni cubain, ni même argentin mais bel et bien amricain.
Dans El Comandante Yankee l'artiste du Kosovo Gani Jakupi redore le blason de William Alexander Morgan au travers d'une biographie généreuse (plus de 200 pages) et diablement documenté (il a travaillé pendant une décennie sur son album et ça se sent).
Ainsi de la révolution cubaine on découvre le dessous des cartes : luttes intestines de pouvoir, trafic d'influences, ingérences étrangères et autres trahisons en tout genre.
Ce sont d'ailleurs des trahisons d'idéaux et des renversements de situations qui auront raison de l'engagement de notre yankee idéaliste et les soupçons de trahisons le conduiront au ...peloton d'exécution !
On louera le travail de recherche (et, du coup, on passera sur les quelques inexactitudes historiques auto avouées) mais je conseille de lire l'album à petites doses pour éviter d'être perdu dans les noms et autres événements.
Coté graphisme on est dans du semi réalisme à la colo façon pastels avec un résultat assez original et des ambiances bien rendues.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :CHE
C'est de qui ? Alberto Iglesias
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui je dirais.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Si la présence de Soderbergh derrière la caméra et, surtout, de Benicio Del Toro devant m’avaient motivées à jeter un œil au biopic du révolutionnaire argentin, les critiques assez tièdes et la durée de l’ensemble (plus de 4h tout de même !) m’ont, avouons-le, jusqu’à présent refroidi.
Néanmoins, à film à longue durée, B.O riche en générale, ne serait-ce qu’en variété et durée.
Alberto Iglesias, dont ne déçoit pas un seul instant de ce coté-là, proposant une musique loin de ce que l’on aurait pu attendre, avec, certes, une guitare acoustique assez présente, mais foin de folklore à tire larigot (même si l’on en trouve disséminé de ci de là).
Le piano préparé est l’instrument probablement le plus présent, apportant l’originalité à une partition sobre mais souvent intense, sentiment renforcé par des parties pré enregistrées, des flutes ou encore des percussions.
Si l’ensemble est assez atmosphérique, une poignée de thèmes sont plus évocatifs coté action ou suspense, finissant de faire de cette B.O l’un des point d’orgue de la carrière prometteuse d’un compositeur international.
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Une Chronique de Fab