LA BD:
C'est quoi ? LE PATIENT
C'est de qui ? T. Le Boucher
La Couv':
Ca donne Quoi ? Après six années passées dans le coma, Pierre se réveille à l’hôpital pour apprendre que sa sœur a tué toute sa famille à coups de couteaux.
Seul rescapé du massacre, le jeune homme est très affaibli et nécessite des soins afin de recouvrer l’usage de ses membres.
Anna, une psychologue réputée, a demandé à suivre le dossier de Pierre.
La jeune femme, qui avait déjà été psy de la sœur assassine, entame des échanges avec son nouveau patient où celui-ci, entre fragilité apparente et séduction, va évoquer ses visions d’un étrange être noir, tenter de retrouver ses souvenirs éparses, et en découvrir d’autres via des séances d’hypnose.
Bientôt la psy commence à douter du jeune homme.
Après Ces Jours qui Disparaissent, album au succès critique et public avéré (nous en avions dit d’ailleurs du bien dans ces pages), Timothé Le Boucher revient avec un thriller psychologique tendu.
Si peut être un peu plus classique que son précédent album, et parfois pas dénué de longueurs, ce Patient aura de quoi plaire aux amateurs de polars contemporains, avec retournements de situations, crimes sordides et autres manipulations psychologiques.
Coté dessin l’influence manga matinée de nouvelle scène franco belge (Vivès par exemple) est toujours aussi manifeste même si elle est de plus en plus maîtrisée.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : THE HANDMAID’S TALE
C'est de qui ? R. Sakamoto
La Couv':
Déjà entendu sur B.O BD? Je dirais que oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Avant d’être une série TV à la mode, La Servante Ecarlate de Margaret Atwood avait déjà connu une adaptation cinématographique, à l’aube des années 2000, avec Volker Schlondorff derrière la caméra.
Derrière le pupitre c’est Ryuchi Sakamoto qui, avec ce film, peut enfin écrire une B.O où l’on ne lui demande pas d’insuffler des parties orientalisantes.
Loin de son travail sur Furyo, il aborde ici la partition via deux axes ; la noirceur du scénario, personnifié par des parties électroniques aux claviers et à la boite à rythme des plus sombres, limites gothiques parfois ; et des thèmes dérivés de musique religieuse qu’il n’hésite pas à faire évoluer vers des plages atmosphériques que ce soit via des nappes de synthés ou des parties de piano solo.
Si dans l’ensemble la B.O de ce Handmaid’s Tales a plutôt (mal) vieilli, l’ambiance naviguant entre les extrêmes –et qui n’est pas sans faire penser parfois dans l’approche au Twin Peaks de Badalamenti – est assez unique et d’autant plus décalée sur ce Patient glaçant.
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Une Chronique de Fab