LA BD:
C'est quoi ? PERCEFOREST
C'est de qui ? Deflandre
La Couv':
Déjà croisés sur le site? Oui déjà chez Mosquito.
C’est édité chez qui ? Mosquito éditions
Une planche:
Ca donne Quoi ? Eloïse est la nounou d’Alice, fille d’une couple mal assorti, lui romancier à succès imbu de sa personne et que la jeune femme ne laisse pas indifférent et elle parfois étonnamment détachée mais peut être complice.
La petite fille, avec un nom pareil, aime les contes et légendes et aimerai bien se plonger dans Perceforest le livre qui a inspiré le récit original de la Belle au bois dormant.
Mais ce livre et ce qui l’entoure respire le malsain et la gouvernante en tentant de protéger Alice va découvrir un monde bien étrange.
Deflandre marie le fond et la forme sur cette variation de psychanalyse de conte plutôt réussie où la littérature classique côtoie le surréalisme, avec des trouvailles narratives et graphiques intéressantes que ce soit dans la mise en page ou dans les couleurs.
Si certaines situations ou dialogues font un peu « écrits », l’ambiance générale de l’album est très originale.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :ERREMENTARI
C'est de qui ? P. Gaigne
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Non
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Compositeur d’œuvres classiques et néo-classiques aussi diverses que variées, chercheur et professeur en musique acousmatique (détachée des instruments électroacoustiques qui la produisent –oui, moi aussi je viens d’apprendre un nouveau terme), Pascal Gaigne a également aussi à son actif près de 80 B.O, essentiellement de l’autre coté des Pyrénées.
C’est d’ailleurs de là que vient ce film fantastique sur un forgeron qui tient tête à un démon mineur dans l’Espagne de l’époque napoléonienne.
Si pas exempt de défaut, le long métrage est néanmoins plutôt sympathique à regarder et la partition de Gaigne est pour beaucoup dans ce constat.
Des percussions parfois difficilement identifiables (et d’autant plus efficaces) qui frôle l’atonalité aux nappes de cuivres graves, des parties de flute soliste à la candeur décalée aux chœurs lugubres, d’un bruitisme glaçant sur des roulements de tambours effrénés, le compositeur multiplie les instruments et les techniques pour évoquer la peur et le suspense avec une maîtrise qui fait plaisir à entendre et qui a été un vrai plus à la lecture de ce conte détourné.
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Une Chronique de Fab