LA BD:
C'est quoi ? TRAP
C'est de qui ? M. Burniat
La Couv':
Ca donne Quoi ? Le héros de ce conte hors du temps est un homme ayant la capacité de se transformer en n’importe quel animal dont il possède la peau.
Il évolue dans un monde aux allures de fantasy où, avec son fidèle compagnon, un chien à la peau bleue, il chasse pour sa survie.
Leurs pérégrinations vont les amener a faire la rencontre d’une sorte de sorcier/chaman pas très clair, d’une jeune femme dot il va tomber amoureux et, surtout, d’une sorte de dragon cracheur de feu terrible avec lequel va s’engager un féroce combat.
Burniat change radicalement de genre avec cet album conceptuel entièrement muet, au scénario certes assez fin mais prétexte à des scènes parfois aussi épiques que burlesques, Trap est un exercice de style aux couleurs psychédéliques accrocheur, dans un style graphique à mi chemin entre Jason et Jim Woodring.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :ICE AGE : THE MELTDOWWN
C'est de qui ? Powell
La Couv':
Déjà entendu sur le site? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Je vous avoue que deux choses me laissent dubitatif : l’attrait que des séries de films d’animation à succès aussi creux que l’Age de Glace peut avoir sur les enfants (les miens en particulier quand je leur donne la permission d’en regarder une vingtaine de minutes, ma patience n’allant pas au delà !), et la capacité des studios US à générer les dits-films en ne proposant quasiment rien de novateur dedans.
John Powell, homme à tout faire à Hollywood, capable du meilleur comme du pire, s’est fadé la quasi totalité des musiques de la franchise (qui se classent dans la deuxième catégorie de ses travaux soit dit en passant).
Là aussi je suis toujours surpris de la quantité d’énergie déployée, du recyclage d’idées musicales et des passages obligés que le compositeur arrive à placer dans ses partitions.
Donc rien de bien nouveau sous le soleil de l’animation grand spectacle, les cuivres turbulents et les violons héroïques, secondés par des rythmiques et effets électroniques en post prod, en font des tonnes pour sonner comme on attend qu’ils le fassent.
L’auditeur un tant soit peu attentif retrouvera même des phrases quasi identiques sur d’autres scores de Powell, de Dragons à Chicken Run, c’est dire la capacité du compositeur à produire du passe partout.
Alors pourquoi une musique aussi lambda ? Et bien parce que l’atmosphère décalée et délirante de Trap est renforcée par ses thèmes grand spectacle surprenants par ce mélange de qualité et de classicisme attendu.
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Une Chronique de Fab