LA BD:
C'est quoi ? LE DERNIER ATLAS
C'est de qui ? Vehlman, De Bonneval, Tanquerelle.
La Couv':
Ca donne Quoi ? Au milieu des années 70, entre la France, l'Algérie et l'Asie, le projet fou d'un malfrat qui, sous couvert de dérober des matières nucléaires pour son boss, cherche à remettre en état un des robots géants ayant servi dans le bâtiment et lors de la guerre, pour contrer un phénomène paranormal survenu dans le désert.
Après une amusante pré pub en 10 fascicules noir et blanc du premier chapitre voilà que sort enfin le tome 1 du Dernier Atlas, l'uchronie écrite à 4 mains par Vehlman & De Bonneval et mise en image par Tanquerelle.
Le projet est ambitieux dans son mélange des genres mais sait garder sa ligne directrice malgré les diverses pistes explorées. La narration est, comme on pouvait l'espérer au vu de l'équipe scénaristique, aussi fluide que brillante, et happe son lecteur dés les premières pages.
Le secret d'une bonne uchronie est sa tangibilité, la façon dont elle s'accapare l'Histoire pour mieux la modifier sans pour autant que ça fasse trop incroyable. Sur ce plan, nos auteurs font un quasi sans fautes, piochant avec bonheur dans le polar 70's à la française et le panachant d'une dose de fantastique
Coté dessin Tanquerelle remplit le contrat avec brio, avec son style semi réaliste aux visages parfois caricaturaux, aux détails foisonnants et aux robots impressionnants, dignes descendants des « mechas »mythiques et du robot du Roi et L'Oiseau (auquel l'album fait d'ailleurs un clin d'oeil au début de l'histoire).
LA MUSIQUE:
C'est quoi :MIND OVER MURDER
C'est de qui ? P . Chihara
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD?
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Après une carrière chargée dans le classique, le compositeur américain d'origine japonaise paul Chiara fait la connaissance de Roger Corman pour qui il écrit la B.O de Death Race 2000 en 1975.
Emballé par l'expérience il décide de se consacrer à la discipline. Il collabore avec des pointures comme Arthur Penn, Louis Malle ou encore Sydney Lumet mais le passage à la musique de film a rendu son style plus commun.
C'est vraiment sur ses travaux plus mineurs, notamment pour le petit écran, que Chihara retrouve toute son originalité, profitant de contraintes moindres pour expérimenter, à la manière d'un Goldsmith ou de lalo Schifrin.
Sur ce téléfilm obscur de la fin des années 70, où une jeune femme a des prémonitions des meurtres d'un détraqué, il inclut des bruitages étranges, des échos et distorsions dignes des premiers Pink Floyd ou encore des phrases atonales qui installent le malaise chez l'auditeur.
Si clairement surannée et peut être un brin psychédélique par moments, la musique de Mind over Murder accentue le coté surnaturel du Dernier Atlas.
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Une Chronique de Fab