LA BD:
C'est quoi ? LE DERNIER DRAGON 1
C'est de qui ? Pécau & Pilipovic
La Couv':
Ca donne Quoi ? Quand on se penche sur la prolifique production de Jean Pierre Pécau, ce qui frappe de prime abord c’est le nombre de séries uchroniques qu’il a écrites.
Le Dernier Dragon ne déroge pas à la règle puisque si les éléments du récit fantasy sont bien présents : dragons, confréries, magie, … l’action se déroule dans une Europe alternative, à l’aube du XVI° siècle, sur fond de guerres de cités et de la recherche d’un œuf de dragon dérobé.
Les ingrédients se marient bien, les protagonistes, -si nombreux- sont plutôt bien campés, l’intrigue est prenante, le rythme est soutenu mais je pense que j’aurais plus apprécié le récit si le scénariste l’avait placé dans un univers totalement fictif plutôt qu’historique ce qui, pour le moment, n’apporte pas vraiment quelque chose de plus au scénario.
Cela étant je ne demande qu’à être contredit par la suite qui pourrait révéler une atmosphère à la Codex Angélique.
Un mot enfin sur la fort réussie partie graphique où Pilipovic, collaborateur de longue date de Pécau, rend une copie sans fautes avec notamment des dragons de toute beauté et des décors d’une grande richesse.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : HAWK THE SLAYER
C'est de qui ? H. Robertson
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Ici aussi j’aurais préféré que Robertson laisse les synthés et guitares électriques aux groupes pop. Car si certaines pistes de ce long métrage précurseur des films de fantasy à venir, sont de forts bons exemples de musique de genre, préfigurant des choses mémorables comme le Conan le barbare de Poledouris qui sortira deux ans plus tard, les autres sont polluées par des sonorités électroniques fort peu en adéquation à mon sens avec la fantasy.
En effet le soucis quand on veut faire un score « moderne » mais qu’on est en 1980 c’est qu’on crée une ambiance générale certes assez originale, mais hésitant entre fantastique et aventure de haut vol et bizarrerie disco avec des pistes devenues quasi inécoutables, le tout sur des rythmiques dignes de dessins animés japonais de la fin des années 80.
Un mélange à écouter à doses homéopathiques mais, à quelques exceptions près (le thème principal et une ou deux de ses déclinaisons), plutôt honnête avec ce tome 1 du Dernier Dragon.
---------------
Une Chronique de Fab