LA BD:
C'est quoi ? THE BLACK HOLES
C'est de qui ? B. Gonzalez
La Couv':
Ca donne Quoi ? A deux époques bien distinctes, le XIX° siècle et de nos jours, deux jeunes filles vivent d’étranges expériences qui sont liées.
Teresa, fille de bonne famille bientôt mariée, est à l’étroit dans les codes de cette société de 1856 et préfère écrire des poèmes morbides et vagabonder au bord du lac, quitte à y rencontrer un squelette qui parle.
Gloria elle, en 2016, écoute du punk déjà vieux de 30 ans et rejoint le groupe de rock destroy de deux autres filles bien barrées elle aussi.
Difficile d’en dire plus sur The Black Holes sans donner l’impression, comme pour une oeuvre d’art abstrait, d’expliquer par des mots un concept graphique d’une beauté formelle et visuelle surprenante mais dont l’histoire –les histoires !- passent un peu au second plan.
La partie graphique est étonnante de maîtrise avec des choix de couleurs inventifs –les scènes dans le présent sont en bichromie traversées de touches colorées tandis que les scènes du passé sont en couleur- des paysages forts détaillés et poétiques (mention spéciale aux nombreux « reflets ») à contrario de personnages sans visages et pourtant expressifs.
Un ovni que cette nouveauté !
LA MUSIQUE:
C'est quoi :SUSPIRIA
C'est de qui ? Thom Yorke
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Pas sur.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Nous passerons sur l’incapacité générale du 7° Art a se renouveler, à se remettre en question, préférant rester dans sa zone de confort et enchainer les remakes quitte à faire pâle figure face aux œuvres originales.
La musique de ce Suspiria nouvelle version est par contre signée par Tom Yorke, tête pensante et vocale de Radiohead, combo qui a toujours su se renouveler en défrichant de nouvelles contrées musicales.
Marchant sur les traces de son talentueux guitariste, responsable de quelques efforts cinématographiques notables (There Will Be Blood pour ne nommer que la meilleure), Yorke joue sur les répétitions de phrases, les effets en post prod, les ambiances éthérées et stressantes crées par des nappes de sons organiques aussi bien qu’électroniques.
Le piano côtoie le drone, les chœurs s’opposent à la voix solo…
Test passé haut la main pour l’artiste dont l’œuvre clairement à part est aussi intrigante et obsédante que l’album inclassable de Gonzales.
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Une Chronique de Fab