LA BD:
C'est quoi ? LE FRERE DE GORING.
C'est de qui ? Le Gouëfflec et Lejeune
La Couv':
Ca donne Quoi ? Comment deux frères ayant reçu la même éducation peuvent, à l’âge adulte avoir des destins aussi éloignés que possible ? C’est via le portrait d’Albert Göring, qui vient se livrer aux alliés à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, que Le Gouëfflec et Lejeune vont répondre à cette question et dresser le portrait d’un homme resté dans l’ombre terrifiante de son frère, haut dignitaire nazi, et ce malgré des choix à l’opposé des idéaux prôné par la clique à Hitler puisqu’il ira même jusqu’à changer de nationalité et à aider des juifs à échapper à la déportation.
Le scénariste a opté, avec justesse, sur le principe de la confession/interrogatoire présentant les faits marquants de la jeunesse des futurs frères ennemis via des flashbacks chronologiques qui ne se suivent pas toujours et c’est pour le mieux).
Part pris intéressant aussi que la personnalité du soldat américain qui questionne Göring et qui le considère quasiment aussi coupable que son frère, laissant habilement un léger doute planer, très compréhensible dans le climat de l’époque.
Coté dessin c’est du réaliste détaillé agréable qui évite avantageusement, en partie aussi grâce à la colo, de verser dans le photoréalisme croisé habituellement sur ce genre de BD.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :LE PIANISTE
C'est de qui ? Chopin et W. Kilar
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Avec un tel sujet, tiré qui plus est d’une histoire vraie (la survie tragique d’un pianiste polonais durant la 2° Guerre Mondiale) Polanski tenait, dans la lignée de la Liste de Schindler de Spielberg, un mélo-historique destiné au succès ne serait-ce que par sa portée émotionnelle.
Carton plein avec une quinzaine de récompenses parmi lesquelles d’aussi prestigieuses qu’une Palme d’Or à Cannes, les Césars et Oscars de meilleur réal pour Polanski et acteur pour un Adrian Brody transfiguré pour le rôle.
On pourrait cependant gloser sur le César décerné à Kilar pour la musique du film, cette dernière, essentiellement diégétique, étant composée de morceaux de Chopin interprétés avec une certaine passion par le pianiste Janusz Olejniczak.
Kilar a quant à lui écrit une longue suite utilisée comme musique « illustrative » du film qui, cependant, ne démérite ni dans sa composition ni, osons la comparaison, aux cotés des pièces de Chopin.
L’ensemble est d’une grande beauté formelle, d’une puissance émotive certaine et, de fait, fort en phase avec le premier volet du frère de Göring.
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Une Chronique de Fab