LA BD:
C'est quoi ? NYMPHEAS NOIRS
C'est de qui ? Cassegrain et Duval
La Couv':
Ca donne Quoi ? Le petit village de Giverny est mondialement célèbre pour être celui sur lequel Monet avait jeté son dévolu et où il a peint des douzaines de toiles, notamment des variations de nymphéas à n’en plus finir.
Ce n’est pourtant pas ça qui a amené l’inspecteur Laurenc Sérénac sur place mais plutôt la découverte du corps noyé d’un médecin parisien.
Amateur de peinture et de femmes, Jérome Morval, la victime, semble également avoir eu le crâne fracassé ; une enquête plus corsée qu’il n’y paraît s’ouvre alors pour notre flic parisien, au milieu de tableaux fleuri, de photos compromettantes, de messages énigmatiques et de figures féminines énigmatiques dont une charmante institutrice au mari jaloux qui ne laisse pas Laurenc indifférent.
Romans à succès de Michel Bussi (que je n’ai évidemment pas lu, feignant que je suis, mais dont m’a femme m’a dit plutôt du bien), Nymphéas Noir bénéficie d’un tour scénaristique retors que Duval a réussi à rendre en BD ce qui n’était pas gagné d’avance, dixit l’auteur du roman himself.
Outre l’intrigue qui, je l’avoue, m’a cueilli quand arrive son dénouement, l’énorme atout de cet album c’est le dessin de Didier Cassegrain, l’un des –trop rares- artistes du medium à croquer les femmes avec autant de sensualité, qui arrive en plus ici à évoquer la campagne de Monet avec un talent rare.
Sans aucun doute le coup de coeur du mois de la rédaction !
Et un bonheur n’arrivant jamais seul, il semblerait que le Conan de Cassegrain, dans la collection de Glénat, sorte enfin cette année !
LA MUSIQUE:
C'est quoi :UN ALLER SIMPLE
C'est de qui ? F. De Roubaix
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Le grand talent de François de Roubaix c’est d’avoir su capter l’air du temps sans pour autant y sacrifier toute son écriture. Comprenez que, pour un compositeur ayant œuvré essentiellement durant la seconde moitié des 60’s et la première des 70’s, si ses albums persos étaient parfois expérimentaux et ont eu du mal à passer l’épreuve du temps, la majorité de ses œuvres pour le grand écran a, au contraire, inspiré une génération de ses pairs.
Initié au jazz et à la musique pop, collaborateur de grands noms du cinéma de l’époque, De Roubaix mâtine la partition d’Un aller simple de passages aux accents groove et jazzy au milieu de passages plus traditionnels où le suspense est racé et la romance classe.
Certes un peu daté, la B.O de ce film de 71, à peut être une ou deux pistes près, amène une ambiance originale à l’album de Duval et Cassegrain.
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Une Chronique de Fab