LA BD:
C'est quoi ? POLARIS. LA NUIT DE CIRCEE.
C'est de qui ? Vehlmann & De Bonneval.
La Couv':
Ca donne Quoi ? Une policière à la vie privée (et sexuelle) ambivalente, une sorte de confrérie dédiée à la recherche du plaisir par des jeux sexuels conceptualisés, la mort d'une jeune fille liée au groupe en question... les élément se sont en place, la spirale est lancée, en sortir indemne ne sera pas une mince affaire.
On se souvient que Fabien Vehlmann nous avait déjà livré une variation érotique osée, basée sur des fantasmes de personnes interviewées par l'auteur. Il pousse ici son exploration conceptuelle en entremêlant intrigue policière et analyse de comportements sexuels déviants dans un one shot qui hésite un peu sur la direction à prendre mais révèle des passages intéressants.
Si l'on a plus l'habitude de croiser Gwen de Bonneval au scénar chez nous, il avait déjà dessiné pour Vehlmann avec l'étrange Derniers Jours d'un Immortel (auquel il faudra que redonne une chance un de ces 4).
Son trait est simple, assez dépouillé, cherchant plus à cerner les protagonistes, leur psychologie et l'ambiance -sensuelle et tendue – de l'histoire qu'à proposer une partie graphique détaillée, l'artiste ne tombe jamais dans la gratuité coté érotisme, évitant l'écueil du genre.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :THE NOEN DEMON
C'est de qui ? C. Martinez
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD?
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Les années 2010 seront-elles, à l'instar des années 80, celles dont les B.O vieilliront le plus mal et dont les repreneurs de B.O BD diront, dans 30 ans, qu'elles sont aussi inécoutables qu'empruntées ?
On aurait tendance à le croire si l'on se base sur deux des grandes directions prises par les compositeurs de cette décennie, à savoir d'un coté l'électro atmosphérique à base de sons ressemblant à des drones plus ou moins sauvages et hérités du bulldozer Hans Zimmer, et de l'autre une sorte de revival de l'ambiant synthé nostalgique accablante.
Cliff Martinez, qui pourtant a fait preuve de par le passé de quelques efforts notables dans le domaine de l'illustration musicale au cinéma semble, depuis sa rencontre avec Refn notamment, être abonné à la seconde catégorie.
Il faut dire que le cinéma d’esbroufe emprunté de son nouveau camarade de jeu n'arrange en rien les choses, conceptuel, référentiel, voire abscons par moment.
The Neon Demon, dernier long en date commis par Refn, pétard mouillé s'il en est malgré des effets d'annonce prétentieux, enfonce le clou dans un sens comme dans l'autre (réf' comme B.O)... mais, coté atmosphère un peu pernicieuse, décalée de par son étrangeté et, justement, une certaine intemporalité, la musique électronique de Mansell rend Polaris plus malsain que ce qu'il ne l'est mais ce n'est pas un mal, loin de là.
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Une Chronique de Fab