LA BD:
C'est quoi ? LA MORT VIVANTE
C'est de qui ? Vatine et Varanda
La Couv':
Déjà croisés sur le site? Oui pour Vatine comme pour Varanda.
C’est édité chez qui ? Glénat / Comix Buro
Une planche:
Ca donne Quoi ? Ayant perdu sa fillette dans un accident sur la Terre, dépeuplée au profit de Mars, Martha une femme aussi riche que mystérieuse, fait venir de force Joaquim, jeune scientifique mis au ban, qu’elle pense capable de la cloner.
Mais c’était sans compter sans l’intervention de créatures gigantesques lors de la chute de l’enfant qui va fausser le résultat de l’expérience.
Annoncée il y a déjà pas mal de temps cette adaptation d’un roman de Wul voit finalement le jour et l’attente valait la peine.
Comix Buro a rejoint le giron de Glénat qui propose deux versions de l’album, la standard en couleur (réalisées par Isabelle Rabarot et Vatine, qui a également signé le storyboard) et une en NetB pour les amateurs de beau dessin (version plus conforme au travail premier de l’artiste).
Car c’est en premier lieu de ça qu’il s’agit ici ! Certes Alberto Varanda a passé du temps sur sa copie mais le résultat est un quasi sans fautes.
S’inspirant d’illustres prédécesseurs, de Gustave Doré à Bernie Wrightson, le dessinateur portugais livre un travail assez remarquable, aux personnages anguleux et expressifs et aux décors parfois époustouflants, le tout avec un rendu « tramé » très old-school qui sied bien au scénario.
Quid de celui ci me direz vous ? Vatine s'était déjà frotté à Wul sur Niourk, mais ici c'est plus de la SF/fantastique à l’ancienne, qui convoque sans craintes les spectres des auteurs gothiques et les assaisonnent aux codes de l’anticipation futuriste.
Pour ceux qui trouveraient que l’histoire manque d’originalité, rappelons que le texte original date de 1958 et que ce que vous auriez pu prendre pour une redite pourrait fort bien être une source d’inspiration.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : I LUNGHI CAPELLI DELLA MORTE
C'est de qui ? C. Rusticelli
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Quelque fois je dirais.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Après avoir mis en musique la Fruste e Il Corpo de Bava, Carlo Rusticelli revient à l'horreur à l'italienne avec ce film au background médiéval.
A n'en pas douter la B.O de I Lunghi Capelli della Morte a dû inspirer le regretté Wojcieh Kilar pour celle du Dracula de Coppola avec son introduction solennelle à base de cordes haut perchées ponctuées de cloches lugubres.
Le thème est ensuite repris sous la forme d'un requiem sur une poignée de pistes avant l'introduction du theremine qui fait toujours son petit effet coté étrangeté.
Si le thème principal est un peu trop générique quitte à en devenir presque répétitif, les broderies de Rusticelli apportent de belles ambiances macabres qui mettent l'emphase sur la noirceur romantique du scénario de La Mort Vivante.
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Une Chronique de Fab