Triste coincidence de l'actualité, alors que je finissais de taper la chronique de cette suite de Lone Wolf And Cub - manga majeur du genre, voire oeuvre incontournable du 9° Art- j'ai appris la disparition de son génial scénariste, Kazuo Koike.
LA BD:
C'est quoi ? NEW LONE WOLF AND CUB
C'est de qui ? K. Koike & H, Mori
Une Couv':
Ca donne Quoi ? Je vous avoue être resté sceptique en découvrant ce « nouveau » Lone Wolf and Cub, suite écrite plus de vingt ans après le dernier volume de la série du même nom, œuvre majeure du manga, voire de la BD en général.
En effet, une précédente variation futuriste, parue chez dark Horse, s'était révélée des plus décevante et, même si celle qui nous intéresse aujourd'hui est scénarisée par l'auteur de la série originale, il était légitime de se demander si l'entreprise n'était pas essentiellement lucrative.
Les trois premiers tomes invalident rapidement ce mauvais pressentiment ; Koike cherche clairement à se renouveler en recentrant son scénario sur Daigoro, fils du héros décédé de Lone wolf and Cub. Si l'on retrouve une sorte de « duo père-fils », Togo Shigetada le nouveau protagoniste principal, si pas aussi charismatique qu'Ogami Itto est cependant plus attachant (en même temps on avait découvert Ogami Itto lors d'une scène où il présentait à son fils de 2 ans un sabre et une balle en lui expliquant que s'il choisissait la balle il mourrait, coté sympathie on fait mieux !)
Si la partie graphique, assurée par Mori, n'a pas à rougir de la comparaison avec son illustre prédécesseur (déjà décédé à l'époque de cette reprise), elle n'est pourtant pas aussi flamboyante et le découpage est peut être un peu moins cinématographique.
Là où cette nouvelle mouture pêche un peu c'est coté intrigue, avec une multiplication des camps en présence et des trahisons à tiroir, et une certaine lourdeur de lecture due à l'emploi quasi continu – dans la traduction en américain- de termes japonais obligeant à d'incessants aller -retour avec le lexique en fin de volumes.
Au final, les amateurs de Lone Wolf and Cub apprécieront de lire une «suite au chef d’œuvre d'origine même si il ne faut pas s'attendre à retrouver la même maestria.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : GOYOKIN
C'est de qui ? Masaru Sato
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Goyokin qui, entre autre choses, amena pas mal de changements techniques et idéologiques dans le film de sabre, est mis en musique par le collaborateur habituel du grand Akira Kurosawa, Masaru Sato.
L'histoire se déroule à une époque proche de celle de New Lone Wolf And Cub et le personnage principal est également un samouraï errant au grand cœur ; par pas mal d'aspects, le film fait penser aux westerns spaghettis de l'époque et sa musique n'est pas en reste.
En effet, si l'on excepte les instruments traditionnels, finalement assez peu présents, tout, dans la rythmique comme dans les thématiques, fait penser aux B.O italiennes du genre, celle du maestro Morricone en tête.
Il est clair que Sato a disposé de plus de libertés ici que sur ses travaux avec Kurosawa et le résultat, hybride au possible, est assez saisissant parfois sur cette nouvelle série riche en scènes chocs.
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Une Chronique de Fab