LA BD:
C'est quoi ? MINI VIP & SUPER VIP
C'est de qui ? Panaccione et Bozzetto
La Couv':
Ca donne Quoi ? Sur une terre étouffée par la pollution due à une surpopulation automobile, deux frères super héros aussi différents que possible (un grand costaud mais pas bien futé et un petit malingre mais ingénieux) vont devoir endiguer une invasion extra terrestre massive.
En effet, depuis la planète Sparky, une infâme créature arachnoïde compte envoyer ses œufs coloniser notre planète.
Sur ce pitch ubuesque digne d’un film de série B des années 60 le duo italien Panaccione/Bozzetto livre un one-shot généreux qui part certes un peu dans tous les sens mais possède cet esprit potache et délirant des dessins animés d’antan tout en gardant une dimension écologico-humaniste bien amenée.
Ce n’est pas un hasard si l’on se sent comme dans un dessin animé d’ailleurs puisque la vidéo suivante montre que Mini VIP est un projet que Bozzetto, vieux routard du domaine en Italie, murissait depuis longtemps (50 ans !) avant cette déclinaison en BD :
Coté graphismes Panaccione, qui a lui aussi pas mal bossé dans l’animation, livre une copie plus aboutie que sur la tétralogie Chronosquad (plus de temps peut être) panachant ses effets de colo comme d’encrage pour un résultat à la hauteur du scénario.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :RETURN FROM WITCH MOUNTAIN
C'est de qui ? L. Schifrin
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Les années 70 et 80 furent pour les studios Disney une paire de décennies durant lesquelles ils expérimentèrent des choses intéressantes, notamment dans le domaine des films en prises de vues réelles, loin de la fabrique à jouets et autre produits dérivés, flirtant avec différent genres “adultes” tels que la SF dans The Black Hole, la fantasy dans Dragonslayer ou encore le fantastique/épouvante avec Something wicked this way comes, et donc ce Return from Witch Mountain.
Comme d’habitude si on n’est pas sur des budgets comme les grands succès des studios, la qualité est de mise à tous les étages et, ici par exemple c’est Lalo Scifrin que l’on retrouve au pupitre.
S’il livre une partition souvent sage, très soignée dans le registre suspense et épouvante, notamment via des cordes et des effets de harpe réussis, il n’hésite pas à rajouter un peu d’électro et, surtout, des passages funky avec flute et guitare wah-wah, que l’on croirait directement récupérés des séances d’enregistrement de Dirty Harry ou de Opération Dragon tant on y retrouve le groove angoissant et efficace qui avait fait le succès de ces deux films.
On reste donc dans le vintage panaché pour la B.O comme pour la BD.
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Une Chronique de Fab