LA BD:
C'est quoi ? MAX. LES ANNEES 20.
C'est de qui ? Rubio & Ruben d’après A. Perez-Reverte
La Couv':
Ca donne Quoi ? Groom pour gagner sa croute, danseur émérite de tango et gigolo prisé à ses heures perdues, Max aspire à une vie meilleure, loin des quartiers mal famés de cette Barcelone du début des années 20.
S’encanailler avec la pègre locale n’était peut être pas la meilleure option pour assouvir ses rêves, car le voilà en plein cauchemar, obligé de disparaitre en s’engageant dans la Légion, direction le front de la Guerre du Rif !
Il y a du Corto Maltese dans ce Max ! Les deux personnage sont contemporains, vivant au début d’un siècle fort en évènements où ces gentilshommes de fortune tentent de trouver leur voie (voir de rester en vie !) dans la folie de l’Histoire.
Le héros de Perez-Reverte - l’un des plus grands écrivains espagnols vivant- repris ici avec talent par Salva Rubio, se démarque néanmoins de son cousin transalpin par une fougue et une certaine ingénuité qui en font un personnage attachant.
Le scénario de ce premier tome (sur 2, en espérant que l’on ait droit à d’autres aventures par la suite tant le personnage s’y prête), est fort bien dosé que ce soit en action comme en suspense avec un background historico-social riche et bien exploité.
Le style semi-réaliste quasi caricatural parfois de Del Rinçon, que ‘on avait apprécié il y a peu sur l’excellent El Boxéador, finit de faire de Max, Les Années 20, la bonne surprise de ce début d’été.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :OBSESSION
C'est de qui ? B. Herrmann
La Couv':
Déjà entendu chez nous? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Ce n’est pas un secret que De Palma voue à Hitchcock une passion un peu trop dévorante, aussi quand il a l’occasion de travailler avec le compositeur fétiche de son modèle, il saute sur l’occasion.
Herrmann, qui s‘était d’ailleurs fâché avec Hitch’, écrit donc la B.O de Sœurs de Sang, au classicisme inattendu sur un film d’épouvante aussi appuyé et, le réal étant satisfait du résultat (Herrmann un peu moins mais plus en position de faire le difficile), les deux hommes se retrouvent pour Obsession.
Là aussi Herrmann renoue avec son style de la grande période des 60’s/70’s et compose une partition qui ne cesse de surprendre par ses constants changements de style et d’atmosphère toujours en gardant une vraie unité thématique.
On passe d’un romantisme lyrique à un suspense vertigineux, le tout via une orchestration riche qui jurait pas mal avec les canons de l’époque.
C’est cette variété et cette richesse qui m’a fait choisir le score pour lire Max, même si, je le reconnais, quelques ambiances ne vont pas forcément sur la longueur de l’album.
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Une Chronique de Fab