LA BD:
C'est quoi : BATMAN MEURTRIER ET FUGITIF
C'est de qui ? Rucka, Brubaker et pas mal d’autres.
La Couv':
Ca donne Quoi ? Alors que notre taciturne super héros rode dans la rues de Gotham, accompagné de sa nouvelle recrue, Sasha Bourdeaux, la garde du corps de son alter-égo qui a découvert le pot aux roses et qui du coup fait également super-héroïne en heures supp’, une de ses récentes conquêtes, journaliste de surcroît (et, on l’apprend bientôt, elle aussi pas mal avancée dans la supercherie Batman/Bruce Wayne) est sauvagement assassinée dans le manoir (où Alfred ne bosse plus d’ailleurs).
C’est le duo qui la découvre mais la GCPD ! (Police de Gotham pour les non-initiés) arrive au même moment, appelé en détresse par la victime elle même alors qu’elle se faisait tirer dessus, ni une ni deux, Wayne et Sahsa sont embarqués et mis en garde à vue, suspects numéros un (et deux) du meurtre.
Quelqu’un cherche à piéger le Dark Knight mais c’est sans compter la fidélité sans failles (ou presque !) de ses innombrables side-kicks qui vont tenter de découvrir ce qui s’est passé.
Si ce qui m’a attiré sur ce Batman sont les noms de deux des scénaristes (Brubaker et Rucka) spécialistes du Noir (le genre), force est de reconnaître que mes lacunes dans la mythologie DC, approchée prudemment de temps à autre, m’ont réservé quelques surprises.
Heureusement qu’Urban a la bonne idée de présenter une frise chronologique en début d’album, résumant succinctement les innombrables et surréalistes reboot de l’univers de la Chauve-Souris (et des autres).
Cela m’a permis de n’être ni trop perdu ni trop décontenancé en découvrant par exemple trois Robin ! (Enfin un seul puisque l’original est mort et l’autre s’appelle maintenant Nightwing et a été adopté par Bat’), ou encore une nouvelle Batgirl mutique (la précédente étant devenu Oracle suite aux bons soins du Joker), et quelques autres personnages inconnus jusqu’alors.
Coté scénar c’est pas mal même si quelques « épisodes » rallongent inutilement la sauce, je serais plus réservé pour la partie graphique car assurée par pléthore d’artistes, certains intéressants (Burchett et son style dans la lignée d’un Cokke ou Sale), d’autres bien trop lambdas à mon goût, certains coloristes n’arrangeant pas les choses.
L’intérêt de ce genre de recueil est aussi de réunir en un seul arc les différents épisodes disséminés entre les multiples parutions aux States, chaque héros –ou presque-ayant sa série dédiée, quand ce n’est pas plusieurs (Ici on n’a pas moins de 8 titres ! )
LA MUSIQUE:
C'est quoi :RED SPARROW
C'est de qui ? J. N. Howard
La Couv':
Déjà entendu sur le site? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Commençons par établir que J. N. Howard n’est pas Clint Mansell (ce qui pouvait en effet paraître évident !). Musicalement s’entend (ah, d’accord !). A savoir que, quand son réal (qui l’a déjà copieusement by-passé lors d’une de leurs précédentes collaborations –I am Legend- en faisant sauter une grosse partie de ses compositions) lui demande de baser sa partition sur l’Oiseau de Feu de Stravinsky, le résultat est loin d’égaler l’intelligence du travail de Mansell sur le Lac des Cygnes d’un autre russe (Tchaikovsky pour les moins soviets –ou les plus incultes !- de nos lecteurs).
Il faut dire que Howard, on l’a souvent vu chez nous, a une certaine prédilection pour l’underscoring, préférant la discrétion atmosphérique (ou presque) à la grande pompe évidente. Néanmoins, respectant les désidératas de la prod, il s’inspire de l’écriture classique, rajoute, scénario oblige, pas mal de couleur de musique soviétique (fort attendue au demeurant) sans pour autant se départir de son sens du suspense sournois et de l’action parfois musclée.
Un mélange qui prend rarement, sans pour autant être raté ni même désagréable, et qui apporte une ambiance inattendue sur ce récit batmanien choral en diable.
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Une Chronique de Fab