LA BD:
C'est quoi ? DEPT H. MEURTRE EN GRANDE PROFONDEUR.
C'est de qui ? Matt & Sharlene Kindt
La Couv':
Ca donne Quoi ? Mia, scientifique habituée aux missions dans l’espace, se rend dans la station Dept H. où son père, le professeur Hardy a eu un accident mortel.
Même si ses collèges et supérieur (et petit ami par la même occasion) sont contre, notre héroïne est déterminée à découvrir si cette mort est réellement accidentelle ; elle apprend en effet qu’une « taupe » a infiltrer l’équipe de la base sous marine.
Arrivée sur place, elle va aller de situations tendues en catastrophes, la confortant que quelque chose va mal au Dept H.
Huis clos par excellence, l’aventure sous marine donne à Matt Kindt l’occasion de livrer une série toute personnelle aussi chargée en suspense qu’en émotion.
Malgré la densité de l’album, aucun temps mort n’est à déplorer ; on tiquera peut être sur certains passages où la voix-off coupe un peu trop le rythme d’une action soutenue mais dans l’ensemble ce premier recueil de Dept H. est un véritable « page-turner » aux moments de tension nombreux.
Coté graphismes si la narration est souvent brillante avec des compositions en double page bien pensées, je suis moins client du style un peu lâché de Kindt, c’était déjà le cas sur les précédents que j’ai lus, 2 Sœurs et Super Spy (je n’ai pas suivi ce qu’a fait Kindt en super-héros depuis) mais le genre de ces albums s’y prêtait peut être plus.
Cela ne m’a clairement pas empêché d’apprécier ce huis-clos nerveux dont on attend la suite (prévue en 4 tomes de 6 épisodes) avec curiosité.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :SATURN 3
C'est de qui ? E. Bernstein
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui souvent
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Comme quoi, de grands noms ne font pas un bon film.
Preuve en est faite une fois de plus avec ce Saturn 3 : entre le couple de scientifiques joués par Kirk Douglas/Farah Fawcett et leur 30 ans d’écart, un Harvey Keitel doublé parce que le réal n’aimait pas son accent et une réalisation aussi molle que possible, le film s’avère être un total échec artistique et critique…à l’exception de sa B.O.
En effet elle permet à Bernstein, alors plus forcément en vogue à Hollywood, de revenir à ses amours de jeunesse. Inspiré par un scénario réussi sur le papier le compositeur sort le grand jeu avec finalement peu de moyens en combinant avec métier des styles assez disparates (oui il y a du disco dans le score !).
Si l’on excepte un thème principal qui commence comme s’il avait été écrit pour 2001 avant de sombrer dans le n’importe quoi (le disco en question), on appréciera les poussées de cuivres menaçants rythmés par des battements électroniques étranges et très sombres qui sont une exception dans l’œuvre d’un compositeur habitué à développer des pistes utilisés dans ses travaux précédents (l’Onde Marthenot par exemple), l’ambition générale de la partition et une écriture impeccable même si surprenante par moment.
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Une Chronique de Fab