LA BD:
C'est quoi ? VALOIS 1. LE MIRAGE ITALIEN.
C'est de qui ? Gloris et Calderon
La Couv':
Ca donne Quoi ? En scénariste chevronné qu’il est, Thierry Gloris sait qu’il n’y a pas meilleur moyen d’évoquer l’Histoire avec un grand H qu’en en utilisant une avec un petit.
Ainsi, pour sa nouvelle série historique après l’excellente Isabelle la Louve de France, déjà avec Jaime Calderon, il nous propose la destinée de deux jeunes hommes, un français sans avenir et un espagnol destiné à devenir moine qui, en pleine Renaissance, entre France et Italie, vont forger leurs destinées.
Alors que l’Europe sort juste de la Guerre de 100 ans, les Valois, Charles VIII à leur tête, derniers descendants des Rois Maudits, envisagent sérieusement de mener une nouvelle guerre sainte, mais vont peut-être se contenter de l’Italie des Borgia.
Les grandes figures sont là, les florentins sus-cités mais également leurs ennemis jurés, l’échiquier est en place une partie pleine de coups tordus, de trahisons et de sang peut commencer.
Coté dessin le trait de Calderon est à la hauteur de l’ambition du scénario, superbe, ultra détaillé et très réaliste ; même la personnification de pas mal des protagonistes par des acteurs connus (mais pas que, les fans de Rolland Garos comprendront) ne m’a pas dérangé -malgré mon aversion pour le procédé- car les visages sont loin d’être figés et possèdent une vraie personnalité.
La suite confirmera si nous tenons-là une futur réussite du genre mais l’affaire est clairement bien engagée.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :LANCELOT DU LAC
C'est de qui ? P. Sarde
La Couv':
Déjà entendu chez nous? Quelques fois oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Pour l’un de ses deux seuls films historique, Robert Bresson adapte une partie de la version de la légende arthurienne inspirée du Lancelot-Graal du Moyen Âge.
Tourné en décors naturels, avec peu de fioritures, le film est bien loin des canons hollywoodiens qui ont marqué les deux décennies précédentes, la musique est signée Phillipe Sarde dont c’est la première expérience de musique d’époque.
Il joue sur les rythmiques avec force percussions, mais les flutes et les cuivres sont également à la fête. L’ensemble se veut résolument médiéval, voire héroïque même si Sarde, spécialiste du genre, n’hésitera pas à reprendre des parties de cette B.O pour de futures compositions pas forcément dans le même genre (exception faite du Bossu que nous avons croisé il y à peu dans ces pages).
Notons que la musique est finalement assez peu présente sur l’ensemble du film, réservée plutôt aux passages de chevauchées, de combats et quelques scènes romantiques, le matériau total ne dépassant pas la demi heure mais étant néanmoins suffisant pour accompagner la lecture de ce premier tome de Valois.
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Une Chronique de Fab