LA BD:
C'est quoi ? ROYAL CITY
C'est de qui ? Lemire
La Couv':
Ca donne Quoi ? Bizarrement, si j’ai lu quasiment tout ce que Lemire a fait de « personnel », depuis le déjà très sombre Lost Dog , je crois que je n’ai rien lu de sa production super héroïque (pourtant semble t-il fournie), si ce n’est le bien décalé Plutonia.
Du coup, cette nouvelle série sur une famille dysfonctionnelle ravagée par la mort de l’un des enfants quand il avait 14 ans et qui, à l’occasion d’une attaque du père, se réunit un peu contrainte, ne m’a pas plus choquée que son précédent bouquin, le déjà fort glauque Winter Road.
Le trait de Lemire est très particulier, ici il est parfois à la limite de l’esquissé, voire presque du griffonné quelque part et nécessite de rentrer dedans pour se concentrer sur l’histoire. Peut être est ce dû au fait que Royal City paraisse sous forme de série contrairement à certains boulots précédents de l’auteur et que ce dernier a moins le loisir de peaufiner le tout ; mais ce style rugueux participe pleinement à une histoire que l’auteur nous promet pleine de surprises pour la suite avec notamment des incursions dans des genres bien différents.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :MAL DE PIERRES
C'est de qui ? D. Pemberton
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Quelque fois oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Si le fait de voir le compositeur anglais associé à la réalisatrice et actrice française Nicole Garcia peut paraître inattendu, il suffit de voir ses précédents collaborateurs musicaux pour comprendre qu’elle est plutôt pointue : Badalamenti, Neveux, Phillipe Sarde… Pemberton est en bonne compagnie.
Loin des expérimentations réjouissantes de ses débuts télévisuels, ou des B.O atypiques de choses comme Man from UNKLE ou de King Arthur, il fait ici dans le sobre, le discret, l’underscoring pourrait-on presque dire, tout en proposant des choses très mélodiques, romantiques voir même lyriques par moments.
Il faut dire que le film comporte également des morceaux de musique classique et qu’il n’est jamais évident pour un compositeur de marier sa partition à celles d’illustres prédécesseurs surtout quand ils se nomment Bach, Prokoviev ou Mozart.
Un score à la dominante mélancolique très en accord avec la nouvelle série de Lemire.
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Une Chronique de Fab