LA BD:
C'est quoi ? VIES PARALLÈLE
C'est de qui ? O. Schrauwen
La Couv':
Ca donne Quoi ? Qu’il s’agisse d’un poste de télé des années 80 dont le concepteur tente d’entrer en contact avec des habitant dépravés du futur ; d’un homme enlevé par des E .T qui, entre deux expériences orgasmiques, lui font contempler la bêtise et la cruauté humaine, ou encore d’une application qui vous transforme en dessin-animé, les doubles de papier d’Olivier Scrauwen vivent de bien étranges aventures.
Ces Vies Parallèles, composé de récits parus précédemment sous diverses formes, sont celles dans lesquelles s’est projeté Schrauwen, auteur aussi complet qu’iconoclaste.
Son style graphique volontairement suranné rehaussé de couleurs passées qui finissent de faire de ses histoires des œuvres conceptuelles qui ne seront pas du goût de tout le monde, loin s’en faut (ne serait-ce qu’à cause de la sexualité exacerbée, et parfois envahissante, omniprésente) que je conseillerai de lire à doses homéopathiques, afin de tenter d’apprécier leur atmosphère aussi dérangeante que décalée, avec un sous texte parfois plus profond qu’il n’y paraît.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :ORPHEE 53
C'est de qui ? P. Henry
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Peut être.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Si aujourd’hui plus rien de bandant (restons donc dans la thématique de Schrauwen !) ne sort en musique, ou tout du moins rien qui n’ait déjà été fait, repompé et digéré, le tout destiné à de jeunes oreilles vierges des illustres prédécesseurs et auutres inventifs précurseurs, fût un temps où l’exploration musicale était encore un domaine exploré par de courageux explorateurs.
Pierre Henry, qui nous a quitté l’an passé, s’il ne restera à la postérité (terme qui en 2018 ne veut quasiment plus rien dire d’ailleurs), force est de reconnaître au bonhomme un parcours de compositeur/chercheur révolutionnaire.
Ainsi au début des années 50 il co-crée un opéra en musique « concrète », à savoir un bidouillages de K7 audios (je présume qu’un bon tiers de notre lectorat ne sait pas de quoi je parle), couplé à un clavecin et des voix humaines (en allemand en plus !), le tout censé proposer une nouvelle version d’Orphée.
Si le mouvement ne perdurera pas, et si on ne peut pas franchement affirmer qu’il fût précurseur de quoi que ce soit musicalement parlant (dans le sens où Iggy Pop et les Stooges furent les précurseur de tout rock bruitiste ravageur des décennies suivantes par exemple), ce maelstrom organique de mélodies et de sons fait un écho aussi ravageur que ravagé aux exubérances bédéiste de Vies Parallèles.
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Une Chronique de Fab