LA BD:
C'est quoi : AU REVOIR LA HAUT
C'est de qui ? De Metter.
La Couv':
Ca donne Quoi ? Deux rescapés de la Première Guerre, dont une « Gueule Cassée » (mais genre vraiment, le mec a perdu la moitié inférieure de la mâchoire !) se retrouve laissés pour compte à la démobilisation, sans boulot, sans revenus et, surtout sans reconnaissance quelle qu’elle soit alors que leur ex-officier, un salopard de première, s’en met plein les poches en magouillant sur le dos des soldats tombés au front.
Ils vont alors avoir l’idée de monter une énorme arnaque aux Monuments aux Morts afin de s’éclipser dans les colonies.
Mais la tragédie, quand elle vous happe, elle a du mal à vous lâcher quand même !
En adaptant le roman encensé de Pierre Lemaître, Christian de Metter trouve un écrin idéal pour son trait réaliste aux couleurs fauves bien choisies.
N’ayant pas lu le livre je ne saurais dire si l’adaptation est fidèle ; à la lecture de la BD, si même les planches muettes fonctionnent fort bien, j’ai trouvé que l’intrigue allait peut être un peu vite pour que l’on s’attache à certains protagonistes, pourtant tous bien campés.
Au final un livre poignant sur un sujet sombre au traitement original.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? UN LONG DIMANCHE DE FIANCAILLES
C'est de Qui ? A. Badalamenti
La couv'
Déjà entendu sur B.O BD? Pas mal de fois oui.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? On connaît bien Angelo Badalamenti chez nous pour sa collaboration avec David Lynch sur Twin Peaks ou Lost Highway entre autre, et sa capacité à évoquer aussi bien un suspense insoutenable comme, de l’autre coté du spectre, un romantisme exacerbé.
C’est clairement plus cette seconde facette qu’il exploite pour le film de Jean Pierre Jeunet, avec son casting all stars et son scénario béton (tiré d’un roman de Sébastien Japrisot qui parle également de gueules cassées d’ailleurs).
Si le maître mot est « atmosphère », on est loin des plages grondantes des thrillers suscités, ici, via des thématiques travaillées, les cordes sont tourbillonnantes, comme à la limite de se briser, le hautbois et la harpe sont riches, et l’ensemble, s’il manque parfois un peu de dramatique pour notre lecture du jour, possède un lyrisme certain.
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Une Chronique de Fab