Un classique de retour chez B.O BD, le cycle western pour le week-end :
LA BD:
C'est quoi : MARSHALL BASS. MEURTRES EN FAMILLE
C'est de qui ? Macan, Kordey & Vitkovic
La Couv':
Déjà croisés sur le site? Oui, ne serait-ce que sur le tome 1.
C’est édité chez qui ? Delcourt.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Notre marshall hors du commun traque un assassin de femmes enceintes, malheureusement ce dernier a eu la mauvaise idée (quoique) de s’arrêter chez une famille hollandaise pas très catholique dont la principale activité est de tuer les visiteurs pour revendre leurs effets. Entre échanges approximatifs de coups de feu, lynchage, course poursuite (pieds-nus !), inceste et autres violences sexuelles, River Bass va vivre une aventure des lus surréalistes !
Ce second tome réjouissant de Marshall Bass mélange avec bonheur l’excès du Bouncer de Jodo à l’humour noir décalé du film Vorace, le tout fort bien emballé par le dessin de Kordey qui, comme le whisky, se bonifie avec l’âge. Comme aime à le rappeler Gen, le travail du coloriste est notable également, Vitkovic fait en effet honneur au coup de crayon du dessinateur.
Au rayon des bémols on regrettera la présence de moins de ces doubles pages qui impressionnaient dans le volume précédent et l’expédition un brin rapide de certains passages du scénar (le déménagement de la famille de tordus, le coup de foudre éphémère de Bass) mais rien qui ne vienne entacher le plaisir de cette lecture !
LA MUSIQUE :
C'est quoi : SIERRA TORRIDE
C'est de qui ? E. Morricone
La Couv':
Déjà entendu chez nous? A bien des reprises.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Après une année 69 plus chargée qu’érotique pour le maestro hyperactif, voici que Morricone attaque la nouvelle décennie avec l’un de ses scores les plus marquants à mon sens car c’est probablement celui qui conjugue le plus son sens de la mélodie imparable, qui a fait son succès sur la Trilogie des Dollars notamment, et cette passion pour l’expérimentation qu’il consacrait d’habitude aux séries B italiennes obscures mais qu’il n’hésites pas à appliquer ici sur une grosse production américaine.
Si nous avons donc des passages obligés à la guitare solo et à la trompette aux accents hispanisants très mélancoliques, renforcés par quelques chœurs féminins éthérés, le leitmotiv le plus marquant de Sierra Torride est bien sur ce braiement de la mule rendu par les instruments, aussi fun que rythmique (l’ensemble de la B.O l’est d’ailleurs beaucoup plus que ce que le compositeur a pu produire avant).
Avec ses crescendos successifs fort bien amenés, et son alternance entre gravité (relative) et délire musical, Two Mules for Sister Sarah est sans conteste un choix judicieux et amusant pour cette seconde aventure de notre héros atypique s’il en est !
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Une Chronique de Fab