LA BD
C'est Quoi ? L’ESPRIT DE LEWIS
C'est de Qui ? Richerand & Santini
La couv'
Ca donne Quoi ? Dévasté par la mort de sa mère, Lewis quitte Londres pour la petite ile de Childwickbury et son manoir solitaire où il a passé une partie de son enfance et compte faire son deuil en écrivant son premier roman.
Si l’inspiration lui fait cruellement défaut, sa retraite n’aura pas été vaine puisqu’il fait la connaissance de l’esprit qui hante le lieu, Sarah, dont il va chercher à percer le mystère et, contre toute attente, tomber amoureux.
En retour le fantôme lui confère l’inspiration qui lui faisait défaut mais quand Lewis, revigoré, se décide à retrouver la civilisation et profiter de sa future gloire, Sarah ne le voit pas d’un très bon œil.
D’inspiration ouvertement gothique, le scénario de Santini fait cependant la part belle au romantisme et à l’humour ; ces trois ingrédients fonctionnent ensemble à merveille et ce premier volet –sur deux- de l’Esprit de Lewis, nouvelle pépite de la collection Métamorphose, se lit comme un classique du genre.
Le trait de Richerand, faussement tremblant, détaillé voire foisonnant, rend fort bien cette atmosphère lugubre et participe en plein à la réussite de l’ensemble (même si l’on regrettera une ou deux maladresses et autres « oublis »)
Dans le style on pense à du Tanquerelle première époque, voire à du Zanzim et les couleurs d’Hubert, collaborateur de ces deux dessinateurs, n’y est pas étranger, même si elles sont ici plus sombres (en accord avec l’ambiance).
La toute fin de ce premier tome promet une suite bien plus effrayante et nous ne pouvons qu’être impatients !
LA B.O:
C'est quoi : SAINT ANGE
C'est de qui ? J. Lo Duca
La Couv':
Déjà entendu sur B.O BD? Une poignée de fois.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Joseph Lo Duca, après un (long !) intermède essentiellement dédié à de la fantasy télévisée fun, revient à ses premiers amours, le genre sur lequel il a débuté : le fantastique.
Mais si les Evil Dead, sans prétentions aucunes, devinrent les films cultes que l’on sait, gageons que jamais Saint Ange ne s’approchera de près ou de loin de ce statut.
Tentant de renouer avec les films d’épouvante d’antan, et sur le principe Ô combien porteur (mais aussi Ô combien casse-gueule) de la maison hantée, le film produit par Christophe « j’ai fait un Pacte avec les loups » Gans est quasi totalement miné par le jeu de ses deux principales interprètes.
Lo Duca de son côté s’en tire lui avec les honneurs ; n’hésitant pas à panacher les passages de tension horrifique attendus, à grands renforts de cordes survoltées, par des mélodies au piano et violons plus romantiques (qui sont cela dit souvent à un cheveu de tomber dans le mélo sirupeux), il propose une B.O gothique à souhait, variée et riche ; ce qui, vous l’aurez compris, est tout à fait dans l’esprit de …Lewis !
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Une Chronique de Fab