LA BD:
C'est quoi : LA GRANDE OURSE
C'est de qui ? E. Bordier & Sanoe
La Couv':
Ca donne Quoi ? Je dois vous avouer que je n’étais pas forcément emballé par le pitch de départ de La Grande Ourse mais le trait de Sanoe et, surtout, le fait que l’album soit dans la collection Métamorphose de Barbara Canepa et Clotilde Vu, qui ne m’a jamais déçu voire même qui m’a souvent enchanté, ont eu raison de mes réticences.
On y suit une jeune fille qui, comme le héros de 6° Sens, voit des gens morts, sauf qu’elle a pas la chance d’avoir Bruce Willis pour lui filer un coup de main. Remarquez, elle c’est carrément une étoile, une de celles qui compose la Grande Ourse, la constellation préférée de notre héroïne, qui descend sur terre pour la secouer un peu vu qu’elle est en train de sombrer subrepticement (fallait le placer celui là !) dans une langueur irréversible.
A force de madeleines de Proust et autres interventions fantasmées de créatures fantastiques, l’astre parvient à pénétrer la mélancolie de sa protégée.
Un univers à la croisée des genres, que ce soit au scénar comme au trait où l’influence du manga est évidente et qui parlera probablement bien plus à un public ado, voire ado féminin (j’hésite à le faire lire à ma fille de 8 ans, pas sur qu’elle capte tout comme il faut) qu’à moi.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? LE CHATEAU DANS LE CIEL
C'est de Qui ? Joe Hisaishi
La couv'
Déjà croisé dans le coin? Probable
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? La musique du premier long métrage des mythiques studios Ghibli est peut être la plus passe partout de son compositeur dans le genre, dans le sens qu’elle possède beaucoup de passages obligés et variations attendues, caractéristiques de l’animation, qui pourraient presque la faire passer parfois pour une B.O de dessin animé occidental (il faut préciser que la version écoutée ici, la plus courante, est celle de la version américaine du film, pour lequel Disney, distributeur US, a demandé à Hisaishi de rajouter du matériel).
Ici foin des rythmiques et sonorités si particulières qui ont fait le charme et l’originalité d’un Princess Mononoke ou d’un Nausicca. Hisaishi développe plutôt des thématiques à la forte portée émotionnelle qui évoluent via des cordes de plus en plus présentes avant de se conclure plus sereinement via un piano soliste délicat.
Les arrangements sont très propres, un rien calibrés, et le grand spectacle comme la tendresse sont au rendez-vous, ce qui colle plutôt pas mal à l’univers de La Grande Ourse.
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Une Chronique de Fab