LA BD:
C'est quoi : JACK WOLFGANG 1
C'est de qui ? Desberg & Reculé.
La Couv':
Ca donne Quoi ? Dans cette uchronie animalière, les animaux ont évolués depuis la fin du Moyen âge jusqu’à devenir aujourd’hui des être humains à quais part entière, vivant en –plus ou moins- bonne harmonie avec les humains, notamment grâce à une variation de tofu les empêchant de se laisser aller à leurs instincts prédateurs, se déplaçant sur deux pattes, portant des vêtements et, of course, parlant.
Le loup Jack Wolfgang est, sous couverture de son job de critique gastronomique, un agent de la CIA qui va être emmené à enquêter sur la mort de son ancien mentor et, par la même, en duo avec une panthère aussi charmante qu’efficace, découvrir une machination culinaire aux répercussions potentiellement catastrophiques pour la gent animale.
C’est une bien étrange recette que nous propose là Desberg ; une cuillère d’espionnage sexy et animé à la James Bond, une mesure d’anthropomorphisme entre Blacksad et Sherlock Fox (avec lequel il partage l’idée de l’ »ersatz » alimentaire), une pincée de gastronomie assez dans l’air du temps, le tout assaisonné du fort réussi dessin semi réaliste coloré et nerveux de Reculé qui relève bien le goût de l’ensemble.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? SKYFALL
C'est de Qui ? T. Newman
La couv'
Déjà croisé sur le site? Oui
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Peut on affirmer que le cahier des charges de la composition du score d’un James bond oblitère forcément la personnalité musicale de son auteur ?
Si cela a pu être le cas de par le passé, force est de reconnaître que Thomas Newman, embarqué dans l’aventure par son réal’ fétiche Sam Mendes, s’il laisse bien des plumes au passage du rouleau compresseur 007, s’en tire plutôt avec les honneurs.
Continuant dans la lignée de David Arnold, son prédécesseur, il enfonce le clou de l’utilisation de l’électronique à bon escient et développe le coté fort sombre du scénario de Skyfall avec son Bond vieillissant et revanchard.
Loin des envolées d’un John Barry, Newman, s’il cède bien à quelques démonstrations pyrotechniques où cuivres et cordes ne font pas forcément dans la subtilité, et autres réarrangements inventifs du thème bondien, Newman livre une grosse poignée de pistes toutes en tension sourde et souvent bien pensées (le morceau d’ouverture et son exotisme discret, les ajouts d’instruments solistes dans certains morceaux).
Une B.O qui n’a pas à rougir de la comparaison avec la quasi majorité des 22 précédentes et qui est tout a fait adéquate à la lecture de la série de Reculé et Desberg.
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Une Chronique de Fab