LA BD:
C'est quoi ? JACK COOL 1966. QUELQUES JOURS AVANT JESUS GRIS.
C'est de qui ? Manini, Mangin.
La Couv':
Ca donne Quoi ? Fin des années 60, aux States, l’époque est à la libération de l’esprit et du corps et c’est ce que va faire notre héros à l’étrange main gantée de noir : tout plaquer pour se perdre et se retrouver au sein d’une communauté hippie accro au LSD menée par le gourou Ken Kesey.
Il va y hériter du surnom de Jésus Gris et, alors que l’on en apprend un peu plus sur son passé (Guerre du Vietnam, « malédiction » à la Dorian Gray, beau père tyrannique…) il part avec les Pranksters prêcher la bonne parole de la vie sous acide.
Lucille son épouse éplorée et incrédule engage alors Jack Cool afin de retrouver sa trace. Pas contre le fait d’arrondir ses fins de mois notre détective accepte parallèlement la requête de la starlette Jane Mansfield dont la fille a fugué…les petits buvards psychédéliques semblent être le lien de toute cette joyeuse cavale.
Inspirés de faits rèels le nouveau dyptique de Mangin et Manini mèle avec réussite comédie hippie, enquête socio culturelle, analyse de mœurs…le tout bien emballé par un trait soigné et, forcément coloré aux intéressantes trouvailles narratives (lors des flashbacks et trips par exemple).
Ce très bon premier tome est complété d’un intéressant dossier sur l’histoire du LSD et même …d’un buvard imbibé de la dite substance !…
(non je déconne ! )
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? LA CUREE
C'est de Qui ? Jean-Pierre BOURTAYRE et Jean BOUCHETY
La couv'
Déjà entendu sur B.O BD? Non
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Comme il l’avait fait avec Les Liaisons Dangereuses ou La Ronde, Vadim, avec sa muse de l’époque en premier rôle (la belle Jane Fonda), adapte Zola en actualisant le propos.
La plupart de ces films ont évidement pris un bon coup de vieux (ils sont tous très ancrés dans l’atmosphère de la fin des sixties), et leurs musiques sont hélas dans le même cas.
Mais pour une BD se déroulant dans l’univers baba-cool des 70’s, pas de problèmes, bien au contraire !
Si on laissera de coté les chansons signées Bourtayre (parolier entre autre pour Claude François) on se délectera des pistes entre jazz langoureux, flute mélancolique et sitar psyché de Jean Bouchety ; c’est la grande mode de l’ouverture musicale (et de chakras dans la foulée) et, tout comme les Beatles à la même époque, de nombreux musiciens s’intéressent aux possibilités de cet instrument.
Si très souvent ce n’est que pour son coté folklo il faut reconnaître qu’il installe une ambiance indissociable dans l’imaginaire collectif de l’expérimentation d’hallucinogènes de cette époque révolue.
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Une Chronique de Fab