LA BD:
C'est quoi : RAT QUEENS. QUATRE FILLES ET UN POULPE.
C'est de qui ? Sejic, Upchurch & Wiebe.
La Couv':
Ca donne Quoi ? Pour moi, qui dit jeux de rôles, dit Fantasy ET Epouvante. Les deux principaux univers, dans lesquels j’ai passé des heures de jeu étant ado, que ce soit en tant que maître de jeu ou joueur, font d’ailleurs bon ménage, les amateurs de BD que vous êtes le savent bien.
Et qui dit Jdr d’épouvante dit Appel de Cthullhu, le jeu inspiré par l’œuvre de Lovecraft auquel Wiebe, le scénariste de Rat Queens, doit également s’être frotté puisqu’il nous gratifie, dans ce second volet des aventures de nos quatre héroïnes barges, de créatures géantes tentaculaires qui n’auraient pas dépareillées à Arkham.
Le mot d’ordre de cette suite et donc Action (avec un grand A oui) alors que Palissade semble vouée à la destruction totale sur l‘impulsion d’un bad guy revanchard. On en apprend, via des flashs blacks furtifs, un peu plus sur le passé des Rat Queens, qui, vous vous en doutez, vont remporter cet homérique combat (avec un coup de pouce des autres groupes mercenaires).
L’humour décalé est toujours présent, le dessin, à quatre mains sur ce volume, reste dynamique et bien adapté à son sujet (notons qu’à partir du 11 numéro il change de mains d’ailleurs). Je suis un brin plus réservé quant à certains choix de traductions qui, entre autres, risquent de mal vieillir, mais on peut aussi penser que Rat Queens, toute fun qu’elle soit, n’est pas amenée a devenir un classique, donc ce n’est pas capital.
LA MUSIQUE:
C'est quoi ? IN THE NAME OF THE KING
C'est de qui ? H. Lohner
La Couv' :
Déjà croisé chez B.O BD? Non
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Si le film a un casting d’acteurs confirmés (même si c’est plus souvent dans des seconds rôles qu’en tant que stars), son concept même – il est tiré d’un jeu vidéo – et son réalisateur – Uwe Bowl le « Ed Wood » de notre époque, le fun en moins- le vouait fatalement à l’échec.
Voulant surfer sur le succès de l’adaptation de Jackson de la trilogie de Tolkien, le réal’ allemand a plutôt pondu un nanar en costume friqué certes (et encore !) mais d’une pauvreté scénaristique navrante, filmé avec les pieds que les comédiens n’arrivent clairement pas à sauver du naufrage annoncé.
Sa B.O, truffée de morceaux de métal baveux inécoutables (procédé abandonné depuis la fin des années 90, sur un film de 2006, forcément ça fait tâche !), est complétée par le compositeur teuton Henning Lohner qui, malgré des travaux intéresants dans le domaine du minimalisme et de la musique conceptuelle semble, une fois qu’il a eu intégré l’écurie Remote Control de son comparse Hans Zimmer, avoir laissé en Allemagne toute créativité et originalité et enchaîne les scores téléphonés pour des films de seconde zone peu reluisants.
Ici on a donc droit à un véritable catalogue de ce que ne devrait plus être la musique de fantasy depuis disons Ladyhawke, interprété comme c’est écrit, sans inspiration voire en mode automatique.
Cela étant, on peut aussi prendre ça au second degré en l’écoutant avec le tome 2 de Rat Queens et là ça devient tout d’un coup une expérience fort fun, insistant sur le coté parodique du comics et ses scènes d’action de haut vol !
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Une chronique de Fab