LA BD:
C'est quoi : JOLLY JUMPER NE REPOND PLUS
C'est de qui : Bouzard
La Couv':
Ca donne Quoi ? Oui, vous avez bien lu, juste au dessus, nous n’avons jamais croisé Bouzard sur B.O BD ! De deux choses l’une, ou on est des gens qui ne sont pas là pour la déconne , ou c’est juste que l’on n’aurait pas bon goût en matière d’humour ?
J’opterais plutôt pour une troisième option à savoir que la BD d’humour n’est pas notre genre de prédilection.
Cet album de Luky Luke pourrait néanmoins changer la donne tellement j’ai pris un réel plaisir à le lire. Pour les 70 ans du personnage l’an passé, Mathieu Bonhomme livrait une version personnelle mais finalement assez sage du cow-boy solitaire ; le moins que l’on puisse dire de Guillaume Bouzard c’est que lui, par contre, il s’est bien lâché !
L’Homme qui tire plus vite que son ombre a deux problèmes sur les bras : son fidèle destrier fait la tronche et ne lui adresse plus la parole, et les Dalton font parler d’eux en prison, Jack fait la grève de la faim tant que Luke ne sera pas venu lui parler. Il s’avère que Ma Dalton a été enlevée et que notre héros va devoir accompagner les quatre dangereux (hum !) frangins pour sauver leur matriarche.
Avec un gag par page en moyenne, du pastiche de couvertures revues et corrigées aux références aux anciens titres de la collection, en passant par les poncifs du genre dynamités (le look de Lucky Luke, la brindille, les Dalton…), ce Lucky Luke Vu Par… est un condensé délirant pendant lequel je me suis surpris à rire à maintes reprises.
Chapeau aux éditions Dargaud d’avoir laissé carte blanche à Bouzard pour s’approprier avec autant de fun un héros souvent jugé monolithique !
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? BANDIDAS
C'est de Qui ? E. Serra
La couv'
Déjà entendu chez nous? Oui.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Le compositeur attitré de nounours Besson (enfin, pas sur son dernier hamburger semble t-il, plus assez bankable le Serra ?) a, en marge de leurs collaborations, œuvré pour d’autres réals’.
Ici, là où on l’attendait probablement le moins, on le retrouve sur ce western un rien parodique féminin dont le casting d’actrices à la mode n’est pas sans faire penser, en son temps, à Viva Maria avec Bardot et Jeanne Moreau.
Violons et trompettes en tête, Serra se la joue mariachis avec un thème principal rythmé par les cloches et tout un ensemble d’instruments disparates venant parsemer une partition chargée, où h élas l’unité fait défaut pour vraiment convaincre.
Néanmoins, la bonne humeur est de mise, les poncifs du genre abordés avec parcimonie et on n’en demandait pas plus pour cette franche tranche de déconnade qu’est le Lucky Luke de 2017 version Bouzard.
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Une chronique de Fab