LA BD:
C'est quoi : SHI. AU COMMENCEMENT ETAIT LA COLERE.
C'est de qui : Zidrou & Homs
La Couv':
Ca donne Quoi ? C’est un Zidrou en grande forme que l’on retrouve en ce début d’année avec ce récit se déroulant sur des époques différentes où il est question de vengeance…féminine.
L’album s’ouvre sur une scène choc s’il en est ; à Londres de nos jours, le grand patron d’une fabrique d’armes voit sa femme et son fils périr dans un attentat préparé avec ses propres créations. Flashback, même lieu mais à l’époque de l’Exposition Universelle ; une jeune fille de bonne famille (mais toute bonne famille a ses vilains secrets n’est ce pas ?) au tempérament rebelle, décide de s’intéresser au sort d’une japonaise dont le bébé est mort et qui a été enfermée dans un asile, sans se douter que ses actes impulsifs vont avoir de graves répercussions.
Beaucoup d’action, parfois très rocambolesque, pour un premier tome riche (même un brin trop coté narration au départ), magnifiquement illustré par un Homs dont le trait réaliste expressif et des plus sensuel, n’est pas sans faire penser à ceux de Landa ou d’Anthony Jean.
De l’aventure avec un grand A, amenée à se décliner dans le temps ce qui, si la qualité d’écriture reste la même et les promesses sont tenues, n’est pas pour me déplaire !
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? THE GRANDMASTER
C'est de Qui ? Shigeru Umebayashi
La couv'
Déjà croisé dans le coin? Non
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? J’ai été fort étonné, pendant le générique de cette bio plutôt réussie de l’expert en arts martiaux qui entraina, entre autres, Bruce Lee, de voir, accolé au nom du compositeur japonais figurait celui de Nathaniel Mechaly. En effet, après prise d’infos, il semblerait que Mechaly ait été embauché pour « occidentaliser » le score du film pour les publics américains et européens.
Si pas foncièrement mauvais ce dernier a hélas un peu trop bossé pour l’écurie de nounours Besson et y a chopé des automatismes disgracieux ; là il a même poussé le vice jusqu’à inclure deux morceaux de Morricone !
Nonobstant, les compositions d’ Umebayashi ont encore une place prépondérante sur la bobine et la galette, Wong War Kai, avec qui le compositeur a bossé une paire de fois, lui a demandé de faire juste part entre mélodies traditionnelles savamment imbriquées dans des thématiques plus cinématographique et pistes d’action.
On entend tout de suite l’apport de Mechaly sur des passages bien plus bateaux, voire parfois un brin dégoulinants et, surtout, bien plus formatés.
Si l’on fait abstraction d’un réel manque d’unité sur l’ensemble, surtout à l’écoute seule, on obtient là un accompagnement intéressant pour ce premier épisode de Shi qui, lui aussi, mélange orient et occident (et plus su affinités !)
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Une chronique de Fab