LA BD:
C'est quoi : ALIX SENATOR. LE HURLEMENT DE CYBELE
C'est de qui ? Mangin, Demarez.
La Couv':
Ca donne Quoi ? En fait d’Alix c’est plutôt de Kephren et Titus, ses rejetons, qu’il s’agit ici puisque notre héros ne vas pas intervenir avant une bonne trentaine de pages pour tenter de sauver la mise aux deux adolescents.
En effet Kephren s’est mis en tête de pénétrer dans le temple de Cybèle afin d’y découvrir sa (possible) grande destinée, rien que ça. Hélas pour le jeune homme, la perfidie et la duplicité des prêtres vont vite contrarier ses espoirs.
Valérie Mangin se révèle une fois de plus à la hauteur de sa tâche ardue –reprendre les personnages crées par Jacques Martin- et mêle adroitement fiction et réalité ; si, à mon goût, les deux jeunes héros sont moins charismatiques et porteurs que leur père, l’album n’en reste pas moins très distrayant et mené tambour battant.
Le trait quasi photo-réaliste de Démarez, s’il fait de véritables merveilles niveau reconstitution historique, est parfois un peu moins convainquant sur certaines expressions faciales, mais rien de choquant, loin de là !
En marge de la série mère, Alix Sénator est en train de faire son bonhomme de chemin, sans aucun doute.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? THE FURY OF ACHILLES
C'est de Qui C. Savina
La couv'
Déjà entendu chez nous? Oui.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Le titre de ce péplum de 62 vous aura probablement mis sur la voie du sujet traité. Pour ceux qui auraient séché les cours, au choix, d’Histoire, de Grec ou de littérature, il s’agit bel et bien d’un épisode de la guerre de Troie telle que la raconta Homère dans son Illiade.
Mode des films en jupettes aidant, l’Italie produit à la chaine des séries B voire Z où des bellâtres aux corps huilés paradent et font admirablement (hum !) semblant de se mettre sur la gueule, avec force décors cheap derrière. Pour ce film ci on a même droit à une poignée de scènes récupérees d’une production antérieure, histoire de remplir un scénario qui autrement devait tenir sur un timbre poste.
Nonobstant les hypothétiques qualités de Fury of Achilles, on appréciera sans retenue sa B.O où Carlos Savina, entre un drame et une comédie, fait preuve d’une maestria pas si rare dans le genre qui a été hélas victime de sa surproduction et a quelque peu plombé les éventuelles (re)découvertes de musiques pourtant soignées.
Outre un thème aux accents héroïques repris de ci de là dans la B.O, notamment par des chœurs lyriques, l’italien alterne les mélodies romantiques aux envolées guerrières d’une efficacité qui feraient pâlir de honte n’importe lequel des clones du studio Remote Control.
L’influence de Rozsa est parfois assez flagrante, pour le meilleur, puisque débarrassé des fixettes folkloriques du maître.
Peut être que cette B.O aurait été plus attendue sur un des albums de la série Alix classique mais il est évident qu’elle apporte à la version Mangin-Démarez un coté épique et old-school bienvenu.
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Une chronique de Fab