LA BD:
C'est quoi : LES ROYAUMES DU NORD 3
C'est de qui ? Melchior et Oubrerie
La Couv':
C’est édité chez qui ? Gallimard BD
Déjà croisés sur B.O BD? Oui sur les tomes précédents.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Ce troisième tome des Royaumes du Nord marque la fin de la (première?) trilogie de l'adaptation de la série de Philip Pulman, prix jeunesse à Angoulême l'an passé.
Tout s'accélère pour notre jeune héroïne qui va, entre autres mésaventures être capturée par des ours, manigancer un duel entre le roi de ces derniers et Iorek son ami l'ours renégat, puis retrouver son père pour une sacré désillusion.
On en apprend un peu plus sur le lien qui unit les humains et leur daemons et sur la nature même du monde où évolue Lyra.
Saupoudrez tout ça de combats épiques, de sorcières poétesses, de gitans audacieux et de climax de suspense et vous obtenez un tome riche en rebondissements qui ravira le lectorat jeunesse/ado auquel il est destiné, les adultes regretteront peut être un usage un peu trop répété de Deus Ex Machina et quelques raccourcis narratifs (en même temps adapter plus de 500 pages de romans en trois fois 80 pages de BD reste un tour de force et doit obliger à quelques coupes franches).
Coté graphisme, Oubrerie est en grande forme et ses paysages comme ses scènes d'affrontements sont parfois époustouflants, son style très personnel, certes axé jeunesse, apporte une identité intéressante à l'univers de Pullman version Melchior.
LA MUSIQUE
C'est Quoi? PLANET OF THE APES
C'est de Qui ? D. Elfman
La couv'
Déja entendu ici? Oui, souvent même.
On peut écouter?
Ca donne quoi? Si les deux précédents opus auraient été parfaitement accompagnés par certaines B.O que l'on pourraient qualifier de "classiques" d'Elfman pour Burton (et vous remarquerez que pourtant je n'ai pas cédé à la facilité!), c'est probablement l'un des travaux les moins personnels du compositeur (et de son réal) que j'ai écouté avec ce troisième volet.
Longtemps resté dans le "developement hell" hollywoodien, le remake de la Planète des Singes finit par voir le jour avec le papa d'Edward aux mains d'argent derrière la caméra, Mark "une seule expression faciale" Walhberg devant et, donc, Danny Elfman au pupitre.
Foncièrement dynamique, porté par des cuivres puissants et des percussions limites tribales, avec un brin d'effets électroniques quasiment constants en retrait, le score d'Elfman est efficace à défaut de refléter la personnalité de son auteur ou même, hélas, d'approcher ne serait-ce qu'à un moment, l'originalité et l'inventivité de celui de Goldsmith pour le film original.
Néanmoins cette débauche d'action sauvage et sombre et de fort bon ton pour la conclusion des Royaumes du Nord en BD.
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Une chronique de Fab