LA BD:
C'est quoi : LE PASSEUR.
C'est de qui : Hermann & Yves H.
La Couv':
Ca donne Quoi ? Inlassablement semble t-il les Hermann père et fils alternent leurs genres de prédilection et les éditeurs. Ainsi, après trois albums dans la collection Signé du Lombard, un récit post-apocalyptique et deux westerns (ou presque), les revoilà chez Dupuis (chez qui ils avaient signé Le Diable des 7 Mers), pour un…western post-apocalyptique !
Dans Le Passeur on suit un homme et une femme, tous deux prénommés Sam (oui hein !), errants dans un monde futuriste proche où la civilisation semble avoir pris un sérieux coup dans l’aile.
Leur quotidien d’expédients en sursis semble promis à changement grâce à une somme d’argent et un contact, celui du Passeur, censé leur donner accès à un monde meilleur. Mais notre couple va vite déchanter en réalisant que même après l’apocalypse (quelle qu’elle soit), c’est toujours l’argent qui dicte sa loi et que l’homme est encore plus un loup pour son semblable.
Lorgnant du coté de Jodo pour le scénar (notamment au niveau des freaks et autre mutilations corporelles), Yves H. ne fait ni dans la dentelle ni dans le détail avec ce nouveau one-shot, et livre une histoire désespérément noire que son lauréat angoumoisin de père, que l’on sent moins dans son élément que sur les westerns, colore pourtant d’étranges nuances (les ciels sont assez …surprenants !) au sein d’une ambiance grisâtre oppressante.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? THE POSTMAN
C'est de Qui ? J. N. Howard
La couv'
Déjà entendu chez nous ? Oui
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Celui qui allait devenir le compositeur attitré de Shyamalan faisait bel et bien partie du naufrage qui coûta probablement à Kevin Costner ses dernières entrées dans les bureaux des producteurs.
Pour ce (bien trop long) film, assassiné, à juste titre, par les critiques et le public, Howard se plie aux choix hasardeux du scénario (hum !) de la star et pond une B.O souvent boursouflée qui souffre de ses excès de sentiments quels qu’ils soient.
L’orchestration manque de souffle, même dans les moments d’action qui sont aussi peu inspirés que possible et l’ensemble fait preuve de trop peu d’unité pour emporter l’adhésion sur la longueur. Bref une B.O oubliable qui a refait surface le temps de lire la BD du jour pour aussitôt retourner dans les limbes.
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Une chronique de Fab