LA BD:
C'est quoi : LA COMTESSE ROUGE
C'est de qui ? Pichard & Lo Duca
La Couv':
Ca donne Quoi ? L'imagerie des vampires est quasi indissociable d'une certaine sensualité érotique, si, au fil des siècles, certaines versions ont atténué cet aspect, on peut faire confiance à des artistes comme Pichard pour redonner au genre (s) ses titres de noblesse.
Voici donc sa version de l'histoire de la comtesse hongroise Erzsébet Báthory, autre figure importante lié au mythe des créatures de la nuit. Si, comme Dracula, Bathory est inspirée d'une figure historique réelle cette dernière ne suçait pas le sang de ses victimes, elle aimait, outre les soumettre à mille et une torture, se baigner dans leur sang, pensant que cela lui conserverait sa jeunesse. Inutile de vous préciser que tout ceci a fort mal fini pour la châtelaine et sa clique.
Pichard, qui trouve là un vecteur idéal pour son trait sensuel délicieusement suranné, met en image les perversions de son héroïne qu'il a fait plantureuse et désirable, n'hésitant pas à la montrer le plus souvent possible tout ou en partie dénudée. La mise en page est inventive, s'adaptant aux diverses scènes de luxure ou de barbarie, mais, contrairement à un Mitton, ici pas de plans explicites trash, mais plutôt un érotisme prononcé et aussi efficace si ce n'est plus.
Un chef d'oeuvre du genre!
LA MUSIQUE
C'est Quoi? THE HOUND OF THE BASKERVILLES
C'est de Qui ? J . Bernard
La couv'
Déjà entendu chez nous? Pas mal oui.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Faisant une infidélité à la franchise Dracula, Terence Fisher et James Bernard, deux piliers de la Hammer dans leurs domaines respectifs, collaborent sur cette adaptation du roman de Sir Arthur Conan Doyle où Peter Cushing et Christopher Lee (eux aussi des habitués du studio) jouent respectivement Sherlock Holmes et Baskerville.
Bernard, que l'on a trop souvent réduit à ses B.O d'horreur - qui cela dit, en plus d'être souvent excellentes ont établi de nouveaux standards dans le genre pour les décennies à venir- emprunte ici à Scriabin pour écrire le thème principal, plus harmonique que mélodique ce qui lui donne toute son originalité.
Du fait de son scénario, avec entre autre le prologue dans le passé, le score du Chien des Baskerville est plus varié que la plupart des autres travaux de Bernard pour les productions d'épouvante tout en gardant une nette tendance au suspense palpable.
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Une chronique de Fab