Un cycle qui, faut-il s'en offusquer, a toujours un énorme succès sur le long terme, consacré aux BD à laisser en haut des étagères...
LA BD:
C'est quoi : KZARA OU LES NUITS BARBARES
C'est de qui ? Mitton
La Couv':
Ca donne Quoi ? Avec une thématique déjà bien amorcée dans Vae Victis mais surtout Chroniques Barbares, ses séries "grand public" chez Soleil, le vétéran Jean Yves Mitton saute le pas en 2011 avec ce Kzara ou les nuits barbares, variation résolument X sur les légendes des amazones.
Zorkhan, un seigneur de guerre blessé et son serviteur qui ne fait pas que bander (hum!) les blessures de son maître sont capturés par les guerrières de la reine Kzara, fières amazones toujours à la recherche de puissants mâles reproducteurs (tout un programme n'est ce pas!).
Après quelques jours d'abus sur leur deux proies, la cité de nos insatiables beauté à un sein (pour les incultes les amazones se tranchaient un sein pour mieux bander -re hum!- leurs arcs) est assailli par une horde de barbares décidés à récupérer les deux guerriers prisonniers. Quand ils menacent de raser la place, Zorkhan se propose d'affronter en combat singulier le chef de la horde.
Après la victoire de notre héros ce dernier va gouter à un repos bien mérité au sein de son nouveau harem.
S'il est donc clair qu'on est dans de la BD pour adultes avertis, avec force pratiques sexuelles diverses et variées le tout bien visibles, là où le bât blesse un peu c'est dans les dialogues, eux aussi dignes d'une oeuvre de genre la plus basique. C'est d'autant plus dommage qu'à coté de ça Mitton a un coup de crayon réaliste parfois virtuose, et pas seulement pour les chairs dénudées de ses protagonistes.
LA MUSIQUE
C'est Quoi? GENGHIS KHAN
C'est de Qui ? D. Radic
La couv'
Déjà entendu chez nous? Au moins une fois
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Si, une fois n'est pas coutume, Hollywood ne s'est pas embarrassé d'une quelconque véracité historique pour cette bio romancée à grand spectacle de l'herbicide humain, force est de reconnaître que le compositeur serbe Dusan Radic a composé une B.O à l'épreuve du temps.
Cet élève de Messiaen et Darius Milhaud, bien trop rare au grand écran si vous voulez mon avis (et si vous ne le vouliez pas et bien c'est trop tard), aficionado de la musique polytonale et dont les compositions reflètent souvent le véritable creuset de ses influences orientales et occidentales, livre une partition colorée et héroïque, aux multiples variations où transpirent les folklores des contrées évoquées dans le film.
Son phrasé mélodique est d'une richesse que seul un compositeur au répertoire aussi riche que le sien peut étaler, que ce soit dans l'usage peu usité des pentatoniques, dans le romantisme lyrique ou dans la construction du thème principal, accrocheur sans être attendu, Radic fait montre d'un talent rare.
Une si belle B.O pour une BD de cul, de la confiture pour les cochons me direz-vous? Oui et non, car comme vous le savez, parfois, une bonne musique de fond peut transformer votre lecture.
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Une chronique de Fab