LA BD:
C'est quoi ? POLICE LUNAIRE
C'est de qui : T. Gauld
La Couv':
Ca donne Quoi ? Tom Gauld est un surdoué du strip, format court souvent trouvé dans la presse qui, évidemment, a bien évolué depuis l’époque de, disons Prince Valiant.
Aujourd’hui Gauld, vous avez pu l’apprécier si vous le suivez un peu sur les réseaux sociaux, se joue aussi bien des fait de société, de politique ou de science avec brio et un humour pince sans rire décalé.
Cependant j’avais moins apprécié son style sur la longueur dans Goliath où sa réécriture du mythe de David face au géant, si brillante par moments, avait du mal à décoller.
Ici il imagine un policier en fonction sur la lune, colonisée mais aussi fort peu peuplée, qui s’ennuie ferme, voire est à deux doigts de la déprime perdu dans un désespérant quotidien. Les situations sont tour à tour kafkaïennes ou ubuesques mais la fin de l’histoire semble plutôt optimiste.
Dans un bouquin soigné au format original (en même temps, on est chez 2024, on a l’habitude de l’un et de l’autre), cette fantaisie spatiale minimaliste toute en tons de bleus, prouve que Gauld peut aussi convaincre sur du format plus long.
On attend la consécration avec impatience !
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? BRAZIL
C'est de Qui ? M. Kamen
La couv'
Déjà entendu sur B.O BD ? Oui
On peut écouter? La bande annonce et l'intégralité de la B.O:
Ca donne Quoi ? Pour son troisième film en tant que réalisateur, et son premier vrai succès sans les Monty Pythons, Gilliam confie la B.O de ce long-métrage au scénario kafkaïen voir ubuesque (tiens !) à Michael Kamen.
Le compositeur en est encore aux balbutiements d’une carrière riche et variée mais fait déjà montre d’une inventivité et d’un humour mélodique prometteurs. Le thème principal, Aquarella do Brazil de Barroso dans la version de Geof Muldaur, est arrangé et mixé à toutes les sauces ou presque tout au long de la partition de Kamen qui comporte également quelques beaux passages orchestraux clairement ambitieux (notamment la scène du rêve avec la femme volante).
De la B.O cérébrale malgré les apparences, variée et qui n’a pas pris une ride contrairement à quelques uns des travaux de Kamen des années suivantes.
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Une chronique de Fab