Continuons donc notre thématique Halloween avec l'adaptation d'un des maîtres du fantastique, H.P. Lovecraft en personne!
LA BD:
C'est quoi : THE KING IN YELLOW
C'est de qui : I.N.J. Culbard
La Couv':
Ca donne Quoi ? Depuis sa publication le roman de Chambers a probablement bien plus fait parler de lui que ce qu’il n’a été lu ; outre les multiples références que l’on retrouve chez Lovecraft, le Roi en Jaune a été évoqué par des auteurs aussi éloignés que Stephen King ou Raymond Chandler en littérature, plus récemment la première saison télévisée de True Detective y faisait des allusions plus qu’appuyées mais, en BD, jusqu’ici outre une allusion dans la série Arcane Majeure, seul Grant Morrison s’y est frotté dans ses Invisibles.
La chose est réparée avec cette adaptation par Culbard, qui, après ses versions de récits de Sherlock Holmes et de Lovecraft a franchi le pas. Le Roi en Jaune est l’histoire d’un livre dans un livre, à savoir une pièce de théâtre maléfique qui influe tragiquement sur le destin ceux qui ont le malheur de la lire.
A différents lieux et époques, divers protagonistes – un peintre, un sculpteur, une jeune femme de bonne famille…- sont confrontés au phénomène ainsi qu’à la présence d’un mystérieux personnage (personnalisation du Roi en Jaune peut être) et en meurent généralement.
Le trait si particulier cartoony et anguleux - parfois à outrance- de Culbard fonctionne bien en général même si, comme c’était le cas pour certaines de ses adaptations de Lovecraft, il manque parfois de force pour vraiment susciter la peur…et c’est là que la B.O est entrée en jeu !
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? POSSESSION
C'est de Qui ? Korzynski
La couv'
Déjà croisé chez nous?
On peut écouter? Certes.
Ca donne Quoi ? Quand il compose le score de Possession pour son compatriote Zulawski, Korzynski hésites entre air du temps et classicisme, originalité et expérimentation, pour ne finalement pas trancher et tout faire en même temps.
L’électronique chargée de synthés suintants les eighties et de percussions à la boite à rythme le dispute aux envolées lyrico gothiques de violons hammeriens que des instruments plus rock comme la guitare et les pianos électriques viennent arbitrer.
De ce fourre-tout musical encore impressionnant aujourd’hui on retiendra surtout une capacité à créer une ambiance oppressante parfois poussée qui est juste ce qu’il manquait à l’adaptation de Culbard pour être à la hauteur de son modèle.
Et, accessoirement, pour « inspirer » un autre compatriote quelques années plus tard pour une autre B.O de film fantastique…
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Une chronique de Fab