LA BD:
C'est quoi : STRAVAGANZA 1 & 2
C'est de qui ? A. Tomi
La Couv':
Déjà lu dans le coin? Non
C’est édité par ? Casterman
Une planche:
Ca donne Quoi ? Akihito Tomi a tout compris à la Fantasy. Si sa série Stravaganza, dont les deux premiers tomes viennent de paraître chez Casterman, n’invente rien, elle conjugue les éléments clés d’un genre surexploité et les mélange plutôt pas mal.
Jugez plutôt : Alors que la ville de Mitera est assaillie par des créatures simiesques de plus en plus agressives, sa souveraine, la belle et farouche Viviane, décide, face au carnage perpétré par ses redoutables ennemis, de fuir la capitale afin d’aller demander de l’aide à un peuple de géants voisins.
Ce pitch assez classique se pare d’une héroïne charismatique, d’un humour certes très « manga » mais souvent bienvenu, d’une pincée d’érotisme un rien cliché mais « so fantasy », de scènes de batailles chorégraphiées et sauvages, d’une galerie de second rôles bien campés, sans parler d’une galerie de créatures réussies… j’en passe et des meilleurs.
Après un premier tome qui fait office essentiellement de mise en place, le second donne à la série son rythme de croisière et s’enrichit de pas mal d’éléments intéressants.
Coté dessin, si certains « tics » inhérents au style sont bien là, l’ensemble, entièrement réalisé à la main, est très graphique et d’une efficacité redoutable. Si les allergiques au manga ou à la Fantasy peuvent passer leur chemin, les autres trouveront là de quoi rassasier leur apétits.
LA MUSIQUE
C'est Quoi? ATOR THE FIGHTING EAGLE
C'est de Qui ? C.M. Cordio
La couv'
Déjà croisé chez B.O BD? Non
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Dans la lignée du succès du Conan de Milius, une flopée de films d’héroic fantasy fleurit dans les années 80. Beaucoup d’entre eux virent le jour en Italie, après tout les remakes de western et de péplums avaient bien marché, pourquoi pas les barbares virils et décérébrés ?
Après, différence de budget oblige, les navets qui singèrent Conan n’avaient pas grand chose pour eux qui puisse les sauver du ridicule abyssal comparé à leur modèle. Acteurs approximatifs, chorégraphies surréalistes, dialogues improvisés, intrigues inexistantes…à l’image de ce Ator (qui connût tout de même 2 suites), réalisé par Joe D’Amato, véritable stakhanoviste de la caméra qui se fera ensuite un nom dans le porno (quand je vous disais que c’était tout un programme).
Seul intérêt du film, et encore, sa B.O, composée par Carlo Maria Cordio, (collaborateur de Fulci ou du sus-cité D’Amato sur quelques giallo et autres films de genre de série B) est également un pastiche inspirée de la bande sonore de Prokoviev Poledouris, avec cependant quelques moyens en moins et donc un peu moins de panache dans l’exécution. Nénamoins le compositeur italien sait faire parler la poudre quand il s’agit de donner dans l’épique et, surtout, évite l’écueil « so 80’s » du tout électronique qui aurait achevé le film.
De la musique de Fantasy très téléphonée mais fort amusante avec l’expérimentation nippone du jour.
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Une chronique par Fab