LA BD:
C'est quoi : RITUELS
C'est de qui : Alvaro Ortiz
La Couv':
LA BD:
C'est quoi : RITUELS
C'est de qui : Alvaro Ortiz
La Couv':
Déjà lu sur le site? Oui
C’est édité chez qui ? Rackham
Une planche:
Ca donne Quoi ? Si effectivement on peut commencer à résumer l’intrigue de Rituels en parlant de ces deux jeunes espagnols qui emménagent au dessus d’un appartement vide, occupé par le stock d’un antiquaire qui va tellement intriguer l’un deux que ce dernier va y entrer par effraction et faire une découverte surprenante, c’est clairement rester à la surface de l’iceberg.
En effet, cette situation est surtout le véritable début d’une suite de dominos hallucinante qu’Alvaro Ortiz, que l’on savait doué pour le mélange de genres, va raconter en mélangeant plusieurs récits, en dressant un puzzle narratif hallucinant et jouissif qui enterre sans soucis ceux qui avaient eu tendance à le vulgariser (Tarantino en tête).
D’une jeune femme qui s’exhibe devant sa webcam pour arrondir ses fins de mois, à un vieux bonhomme construisant une statue gigantesque en secret au milieu des bois, en passant par une relecture éclair assez grandiose de la Genèse ou encore un homme se liquéfiant littéralement en public, l’auteur espagnol entraine son lecteur ébahi dans un imbroglio scénaristique dont les ramifications, au fur et à mesure qu’elles se rejoignent, laissent entrevoir la trame principale (qui, avouons deviens presque secondaire tant la forme prend le dessus).
Cerise sur le gâteau, une fois encore le style graphique si particulier de l’auteur ajoute encore une strate au décalage de Rituels qui confirme tout le bien qu’on pensait d’Ortiz, en passe de devenir un auteur majeur.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? HAIL CAESAR !
C'est de Qui ? Carter Burwell.
La couv'
Déjà croisé chez nous? Oui
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Dire que Burwell est très demandé ces temps ci est un euphémisme quand on voit son actualité. Ces derniers mois il a mis en musique une poignée de films aussi différents que possibles, l’un des plus intéressants étant, à mon goût, la dernière comédie (réussie) des frangins Cohen.
Collaborateurs de longue date, les trois hommes se connaissent sur le bout des doigts et le compositeur sait toujours répondre aux attentes musicales des réals’. Ainsi pour Hail Caesar ! Burwell a du écrire une poignée de pistes à insérer dans une B.O où l’on retrouve aussi bien des pièces classiques qu’un chant des Chœurs de l’Armée Rouge, tâche en apparence peu aisée surtout que, le film se déroulant à Hollywwod et incluant des scènes de faux longs métrages d’époque (romaine entre autre comme vous l’auriez deviné), il lui a fallu produire des choses très variées.
Néanmoins, l’un des champions de l’underscoring de son époque s’en sort une fois encore fort bien, évitant le sensationnalisme et favorisant des mélodies discrètes mais marquantes dans un panorama musical varié.
C’est cette diversité qui va bien avec Rituels même si, évidement, certaines pistes seront à zapper histoire de ne pas être en complet décalage.
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Une chronique de Fab