LA BD:
C'est quoi : LADY MC LEOD. L’INCONNUE DE JAVA.
C'est de qui : Sergio Alcala-Perez, Jean-Blaise Djian & Nathaniel Legendre
La Couv':
Déjà croisé sur le site? Oui, ensemble même.
C’est édité chez qui ? Cerises et Coquelicots
Une planche:
Ca donne Quoi ? Mata-Hari, personnage haut en couleurs s’il en est, danseuse devenue espionne et exécutée à la fin de la Première Guerre Mondiale, n’avait jamais eu, bizarrement, les honneurs de voir sa vie évoquée en BD. Le mal est réparé puisque Djian et Legendre, après un récit de fantasy jeunesse des plus sympathiques, changent du tout au tout de sujet et font de la néerlandaise (si, si !) le personnage principal de leur nouvelle série.
Cela étant, si vous vous attendiez à un récit d’espionnage classique, vous en serez pour vos frais, en effet le duo de scénaristes a décidé de mâtiner son récit d’une touche de fantastique.
Alors qu’elle se produit pour la première fois à Paris Mata Hari semble cacher un bien lourd secret, c’est du moins ce que se dit le Capitaine Ledoux, amené à enquêter sur d’horribles meurtres perpétrés dans les coulisses du spectacle.
Le style graphique de Sergio Alcala-Perez tient autant du fumetti expressif que de certains comics US tout en ayant une personnalité marquée qui est un vrai plus sur ce premier tome, rajoutant au rythme de la narration. Un mélange de genres qui plaira aux amateurs de fantastique bien mené.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? THE RED DANUBE
C'est de Qui ? M. Rozsa
La couv'
Déjà entendu dans le coin? Sérieusement ?
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Film dans la mouvance des longs anti-communistes qui fleurirent au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, The Red Danube ne brille ni par son impartialité ni par son scénario des plus manichéen. Reste une musique au cordeau du maestro des maestro, j’ai nommé Miklos Rozsa, qui opte pour un thème dédié aux personnages soviétiques, avec des couleurs qu’un Prokoviev n’aurait probablement pas reniées. Néanmoins le compositeur ne se départit pas de ce qui a fait son succès et la magnificence de l’orchestration et les envolées de cuivres lyriques et mélodies romantiques font bon ménage.
Certes parfois un brin pompeux pour le genre (on a l’impression sur certaines pistes d’entendre des bouts du Cid ou du Roi des Rois, c’est dire !) ce score est un régal à bien des titres et un vrai bonus à la lecture de Lady McLeod dont il relève pas mal d’ambiances.
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Une chronique de Fab