23 avril 2016 6 23 /04 /avril /2016 14:57

 

 

 

 

Wysiwig (acronyme de la locution « What You See, Is What You Get ») : logiciel disposant d'une interface qui donne à l'utilisateur l'impression de voir son document tel qu'il sera publié.

 

Source : Wikipédia

 

 

 

 

LA BD :

 

 

 


C'est quoi : WIZZYWIG : PORTRAIT D'UN HACKER EN SERIE

 


C'est de qui :  Ed Piskor

 

 

La Couv' :

 

 

Portrait du hacker en jeune homme / Wizzywig Vs. Wargames

 

Déjà lu sur le site ?  Non

 

 

Une planche :

 

 

 

Ca donne quoi : Elevé par sa grand-mère, après la mort de ses parents (dont on ne saura rien de plus), Kevin Phenicle, alias Boingflop, manifeste très tôt un intérêt pour l’informatique et les systèmes de télécommunication qui va le conduire derrière les barreaux, et fera de lui, après récidive, l’un des hommes les plus activement traqué par le FBI.    

 

La biographie de ce pirate informatique imaginaire, inspiré par plusieurs figures bien réelles, permet à Ed Piskor de dépasser la vision généralement manichéenne que nous avons des hackers, ou du moins de se positionner dans un entre-deux. Une zone grise dont chacun tirera sa propre conclusion, selon ce qu’il voudra bien voir du personnage et de ses motivations (« What you see, is what you get »…).  

 

 

Au-delà d’une simple BD documentaire sur l’émergence des ordinateurs personnels et de la culture nerd/geek qui va avec (l’histoire commence vraisemblablement fin 70-début 80 et s’achève avec le scandale Wikileaks en 2011), c’est donc avant tout le portrait d’un jeune homme paumé et solitaire, mal à l’aise avec les femmes et dépassé par la machine qu’il a lancé, que nous livre Piskor. Un parcours pas très éloigné, au final, de celui d’un Frank Abagnale Jr., le héros d’Arrête-moi si tu peux. La couverture de la BD résume d'ailleurs parfaitement le parti-pris de l’auteur, qui nous montre les différentes apparences adoptées par Phenicle au cours de sa vie pour échapper au FBI : des changements de looks radicaux… sur la même tête d’éternel gamin.

 

Pour ce 1er projet solo, l’auteur réussit le mix parfait entre son intérêt pour la culture du hacking (il travaille régulièrement pour Boing Boing, magazine, puis site internet lié à la culture cyberpunk) et le fruit d’une expérience acquise notamment auprès d’Harvey Pekar, avec qui il a collaboré sur sa série American Splendor et l’album Macedonia. Servi par des dessins en noir et blanc au trait simple, mais précis, et un scénario fourmillant de petits détails qui font vrais, Wizzywig constitue autant une immersion dans l'univers des hackers, qu'une vision critique, à travers l'expérience douloureuse de Kevin Phenicle, d'une justice américaine incapable de gérer humainement les répercussions de la révolution numérique qu'elle a initiée.              

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE :

 

 

 

 

C'est Quoi ? WARGAMES

 

 

C'est de Qui ? Arthur B. Rubinstein

 

 

La couv' :

 

 

 

Déjà croisé sur B.O BD ? Non

 

 

On peut écouter ? Oui, la réédition est disponible en intégralité sur le Tube.

 

 

 

Ca donne quoi ? Parmi les personnalités qui ont inspiré Ed Piskor pour la création du personnage de Kevin Phenicle, figure en bonne place Kevin... Mitnick, premier hacker à s'être retrouvé sur la liste des dix fugitifs les plus recherchés du FBI, pour avoir accédé illégalement aux bases de données de Pacific Bell, Motorola, Nokia... et tenté d'infiltrer celles du Pentagone. Selon l'un des amis de Mitnick, ce dernier aurait également réussi à s'introduire dans le site du NORAD (le commandement de la défense aérospatiale américaine), allégations non confirmées par l'intéressé, mais reprises, au début des années 80, par un journaliste du New York Times et qui ont alors renforcé la rumeur selon laquelle le film Wargames était inspiré, lui-aussi, par la vie de Mitnick.

 

Pour illustrer son histoire de petit génie de l'informatique qui conduit malgré lui le monde au bord de la Troisième Guerre mondiale, John Badham fait appel à Arthur B. Rubinstein, son collaborateur sur C'est ma vie après tout ! (mais qui s'en souvient ?) et Tonnerre de feu (avec un Roy Scheider nettement plus charismatique en pilote de Supercopter que Jean-Michel Vincent...). Le compositeur propose une partition à la facture très classique (comprendre sans utilisation d'instruments électroniques) qui lorgne avec bonheur vers les bandes-sons de films d'espionnage des 70's. Une ambiance tendue donc, même si elle ne s'interdit pas quelques plages de décontraction, qui accompagne parfaitement la longue fuite de Kevin Phenicle à travers l'Amérique profonde.     

 

 

 

 

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Une chronique de Lio

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