27 mars 2016 7 27 /03 /mars /2016 14:44

 

 

Comme tous les grands, Hermann a plusieurs cordes à son arc. Loin des westerns, de l’aventure ou du moyen-âge , voici une série destinée à tous les publics qui montre une autre facette de son talent.

 

 

 

LA BD:

 

 

C'est quoi : NIC

 

 

C'est de qui ? Hermann & Morphée

 

 

Une Couv':

 

 

Déjà lus chez nous ? Oui pour le dessinateur

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Nic est un petit garçon qui fait de superbes rêves, plutôt mouvementés, qui ont évolués au cours de l'avancement de la série. J'ai longtemps soupçonné Hermann ou son fils Yves H. d'être aussi le scénariste Morphée jusqu'à ce que je découvre, dans la préface de cette intégrale, que c'est Philippe Vandooren, beau frère du dessinateur. Les dessins sont fins, clairs, simples… Hermann appelle cela "la ligne épurée". Un cahier en noir et blanc à ce nom, fourni avec l'intégrale, permet de redécouvrir une partie du tome 2. Dans la série, les auteurs jouent sur la complicité du lecteur par des allusions à Jules Verne, Windsor Mc Cay (un hommage totalement assumé) et peut-être Jonathan Swift  ou des inspirations venant de Maurice Cornelius Escher (Relativity) et d'autres sans doute…

 

Le 1e album (Hé, Nic, tu rêves?) est divisé en chapitrêves dont les titres sont en relation avec un détail du monde du Nic éveillé : discussion avec ses parents, lecture, poster, poisson rouge ou jouet… Puis les rêves démarrent sans que l'on retrouve forcément Nic dans la réalité à la fin. Le fil rouge de cet album est le capitaine Bang qui a la particularité d'exploser quand il se met en colère et de réapparaître là où est sa casquette. Le but du capitaine est de créer un zoo… et Nic va l'en empêcher nuit après nuit pour protéger ses amis animaux jusqu'à le mettre finalement hors d'état de nuire. Hermann a visiblement pris un plaisir fou à dessiner éléphant, gorille, lion… et montre son amour de la nature libre.

 

 

Bonnes nuits, Nic, le 2e album fonctionne sur le même découpage, avec des chapitrêves nommés sur la même base que le 1e album. Le point commun entre ces rêves est les catastrophes provoquées par la gourmandise des petites souris jusqu'à ce que Nic les dépose à Gruyères en Suisse.  On y découvre aussi que Nic est un peu somnambule.

 

Ça, c'est Filarmo, Nic, dernier tome de la série, raconte une histoire unique autour de la musique. Nic révise un menuet de Bach à la flute traversière avant de se coucher et tout dérape dans son rêve : un étrange personnage, M. Filarmo, l'entraîne dans un monde où le métronome est la maison d'un petit homme, une fanfare militaire habillée en rose joue du Botrel… jusqu'à ce Nic appelle à la rescousse ses amis animaux pour créer un orchestre symphonique. Morphée a fait beaucoup, et même trop à mon goût, de jeux de mots plus ou moins faciles et de citations plus ou moins justes.

Il fait noter que Nic se reconnait comme personnage dessiné quand il répond à la question de M. Filarmo : "Rêvez-vous en couleurs ou en noir et blanc?" par "Les deux, cela dépend de l'éditeur."

 

 

 

Cette série a tout pour séduire autant les adultes que les enfants avec son dessin très rond et coloré, pour les histoires tendres et drôles en même temps et pour les divers clins d'œil aux lecteurs.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? LA DANSE DES HEURES

 

 

C'est de Qui ?   Amilcare Ponchielli

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu par ici ?Non

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Pour répondre aux animaux musiciens d'Hermann, rien de tel que les animaux danseurs imaginés par Walt Disney pour illustrer La rondes des heures tirée de l'opéra La Gioconda de l’italien Amilcare Ponchielli. Tous ceux qui ont vu une fois dans leur vie Fantasia , troisième long métrage des studios aux Grandes Oreilles dont la fonction, hautement louable, était d’illustrer des extraits classiques par des séances animées, se rappellent forcément les autruches en chaussons à pointes, les hippopotames en tutu, les éléphants en chaussons de danse soufflant des bulles de savon et les crocodiles maquillés. Je dois avouer que, assistant à une représentation de l'opéra entier, j'ai eu du mal à me retenir de rire en entendant cette musique… comme la moitié du public, je crois! Heureusement que je me suis retenue car l'opéra en question, adaptée d’une pièce de Victor Hugo, Angelo, Tyran de Padoue,  est une tragédie bien éloigné des images du dessin animé, comme quoi le concept de B.O BD d’utiliser une œuvre pour en illustrer une autre parfois fort différente, ne date pas d’hier !

 

 

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Une Chronique de Gen

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