Souvent considérée comme la pierre angulaire de son oeuvre, Les Tours de Bois Maury est, à plus d'un titre, une oeuvre magistrale dans son genre, et dans la BD Franco-Belge en général.
LA BD
C’est quoi ? LES TOURS DE BOIS MAURY.
C’est de qui ? Hermann
La couv’ :
Déja lu chez nous? Oui.
C’est édité chez qui ? Glénat
Une planche:
Ca donne quoi ? Plus de 400 Pages ! J’ai lu plus de 400 pages d’Herrman en l’espace d’une douzaine de jours qui m’ont permis de découvrir (« 30 ans après, il était temps diront certains! » , «Il n’est jamais trop tard pour bien faire leur rétorquerais-je ! ») une série médiévale assez magistrale au dessin réaliste soigné jusque dans les moindres détails et d’une beauté qui laisse parfois sans voix (dans sa version en noir et blanc en plus !).
Coté scénarios, en utilisant le concept du « retour impossible » qu’on retrouve aussi bien dans la littérature (l’Odyssée d’Homère) que dans la B.D (Thorgal de Rosinsky et Van Hamme) et qui est une valeur sure s’il en est, Hermann fait vivre à son héros, le chevalier Aymar de Bois Maury qui cherche à retrouver le domaine de sa lignée, maintes quêtes au fil de ses pérégrinations. Le parti-pris est au réalisme également dans la description de temps et de contrées difficiles, sans la patine voire le glamour que d’autres œuvres ont pu lui conférer, ainsi que dans le langage employé et ses expressions d’époque. Si les premières aventures sont assez classiques mais néanmoins captivantes (la bande de maraudeurs qui a investi un château dans Germain, (1986) est un très bon huis-clos), rapidement le scénariste dessinateur choisit de faire évoluer sa série vers d’autres horizons et n’hésites pas à flirter avec d’autres genres. Dés le tome suivant par exemple (Reinhardt, 1987) le fantastique fait son apparition et donne un résultat saisissant dans l’univers aride des Pyrénées moyenâgeuses. Hermann s’intéresse également aux mythes nordiques dans un Sigurd (1990) clairement en marge du reste des albums.
La suite, avec le départ de Bois Maury pour les croisades, m’a moins emballé, même si la qualité que ce soit à l’écriture comme au trait, est toujours là. Cette intégrale se clôt sur le retour du chevalier vieillissant (et futur papa) à sa quête et Olivier (1994) sera le dernier de la saga qui continuera sous le titre Bois Maury avec, dés le douzième tome le fils d’Hermann au scénario pour un résultat considéré par beaucoup comme bien en deçà de la saga mère.
De mon coté je m’en tiendrais à la série principale, réussite du genre s’il en est et qui passe à merveille l’épreuve du temps.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? THE WAR LORD
C'est de Qui ? J. Moross
La couv' :
Déjà entendu chez nous? Oui
On peut écouter? Une suite
Ca donne quoi ? Vous vous doutez bien que sur l’équivalent de dix albums j’ai écouté plusieurs choses, selon les épisodes notamment ceux se déroulant en Terre Sainte, mais les débuts des Tours de Bois Maury ont eu droit au très réussi, bien que fort court (une demi-heure de musique à tout casser) score du Seigneur de Guerre par Jérôme Moross.
Ce dernier a d’ailleurs du mérite d’avoir livré un tel résultat vu les soucis rencontrés lors de la composition. Avec un temps imparti divisé par deux dû à des rivalités de studios, il a même du faire appel à Salter, pilier du genre à Hollywwod, pour une paire de thèmes d’action. Pour le reste, Moross mélange avec talent des influences médiévales bien assimilées à une orchestration dynamique et contemporaine pour un résultat édifiant. Bien plus subtile et originale que pas mal des B.O du genre toutes époques confondues, The War Lord n’est finalement frustrant que par sa brièveté.
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Une Chronique de Fab