LA BD
C’est quoi ? RIPSOTE
C’est de qui ? D. Christensen
La couv’ :
Déja lu chez nous? Non
C’est édité chez qui ? Scutella Editions
Une planche:
Ca donne quoi ? Luca, exilé italien suite à un duel au dénouement tragique est devenu conseiller technique de combats sur de prestigieux tournages hollywoodiens. C’est un homme à femme impulsif, hautain et imbu de sa personne. Une conquête de trop va l’entraîner dans un tourbillon criminel où les fantômes de son passé trouble vont le rattraper.
Ce récit noir de Dan Christensen (qui semble explorer la voie empruntée avec Archer Coe, les épées remplaçant la divination) rend hommage aux classiques américains du genre des 40’s, tout en insistant sur l’importance de sa thématique (l’escrime et les « codes » qui l’accompagnent).
En faisant de son héros un personnage limite antipathique, aux failles peu nuancées et étalées tout au long de l’intrigue, l’auteur réussit un petit tour de force en évitant un écueil classique.
Un album au scénario classique mais au background original dans un style graphique quelque peu cartoony agréable et innatendu (qui n’est pas sans faire penser à celui de I.N.J Culbard) qui devrait plaire aux amateurs.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? BOULEVARD DU CREPUSCULE
C'est de Qui ? F. Waxman
La couv' :
Déjà croisé chez nous? Souvent.
On peut écouter?
Ca donne quoi ? Ca n’engage que moi, mais je n’hésiterais pas une seconde à classer Sunset Boulevard dans le top 5 des meilleurs films noirs jamais réalisés. Entre un scénario subtil qui fait un usage quasi parfait des codes du genre en y injectant une poignée de scènes aussi réussies qu’inattendues (l’enterrement du singe, l’intro dans la piscine avec la voix-off du cadavre, …), une interprétation sans fausses notes ou encore, last but not least, un score qui s’impose comme l’un des meilleurs du genre, de son époque, voir même plus.
Waxman, jouant avec malice sur les thématiques du film, invoque dans sa partition les fantômes du passé hollywoodien, ravivant les grandes heures de l’Age d’Or. Si, évidement, le suspense se taille la part du lion, la romance et même l’humour se sont invités au bal et l’ensemble de la B.O est un panel de genres qui pourtant n sonne pas une seconde comme un collage mal agencé.
Les cordes- violons en tête- prédominent sur une bonne partie de la galette, couvertes à une poignée d’occasions marquantes par des cuivres imposants, voire menaçants qui ne sont pas sans faire penser, là encore, aux grands efforts des décennies précédentes.
Vous l’aurez compris, les deux œuvres du jour ont des thématiques communes, et même si elles ne boxent clairement pas dans la même catégorie, la seconde a fait un belle compagne à la première.
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Une Chronique de Fab.