LA BD:
C'est quoi : LE CLUB DES PREDATEURS 1
C'est de qui ? Steven Dupré & Valérie Mangin
La Couv':
Déja lu sur B.O BD? Oui pour la scénariste.
C’est édité chez qui ? Casterman.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Dans le Londres de l'époque Victorienne, la différence des classes est à son paroxysme, alors que les pauvres doivent envoyer leur progéniture travailler dans les usines et autres filatures, les bourgeois, propriétaires de ces mêmes fabriques, ne savent plus comment occuper leur loisirs. Cette oisiveté et cette richesse les conduisent parfois même aux pires abus. C'est ce que vont découvrir, plus ou moins à leurs dépends, les jeunes héros de cette nouvelle série, bien glauque voire gore. Çe n'est pas forcement le terrain sur lequel on attendait Valérie Mangin, mais force est de reconnaître qu'elle s'y débrouille pas trop mal, son Angleterre penchant plus vers celle de Jack L'éventreur que celle de Downtown Abbey. Elle est plutot pas mal épaulée par le trait de Steven Dupré, aussi a l'aise dans l'Angleterre Industrielle que quand les vikings rencontrent des extra-terrestres. Les amateurs du genre apprécieront.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? GIORGINO.
C'est de Qui ? Laurent Boutonnat.
La couv'
Déjà entendu chez nous? Non, faut pas déconner non plus !
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? A moins que vous ne soyez né après l'an 2000 (et encore) il y a peu de chances que vous ayez échappé au phénomène Mylène Farmer. La chanteuse rouquine qui n’avait froid ni aux yeux ni ailleurs a en effet plus ou moins monopolisé les ondes radios et chaînes musicales durant les années 90 via des tubes et des clips souvent explicites et surtout clairement calibrés (comprenez qui suivaient plus ou moins les modes musicales). L'homme de l'ombre en partie responsable de ce succès, Laurent Boutonnat, a toujours eu, à mon humble avis, des velléités de réalisation cinématographique au vu des clips pompeux qu’il a conçu pour notre Mylène nationale (euh non, raté, elle est québécoise en fait). Au summum de la carrière de sa muse il saute le pas et pond Giorgino, un (bien trop) long métrage au budget colossal avec la star en héroïne. La blague sera de courte durée, son scenario très noir et sa complaisance envers lui-même feront du film un flop monumental qui le pousseront même, tel un nabab hollywoodien de pacotille, à racheter toutes les copies afin qu’il n’y ait pas d’exploitation de son chef d’œuvre incompris à la télévision (las, 15 ans plus tard, suite à l’engouement sans faille d’un noyau de fans hardcore masochistes Giorgino sortira finalement en DVD). Reste la B.O qui, reconnaissons le tout de même, n’est pas le travail d’un manchot (ou d’un sourd, ce serait plus adapté ici, quoique Beethoven…non, on s’égare). En effet, même si il fait de la soupe sonore depuis plus de 30 ans (Alizée « Elle Lolita » c’est lui aussi !), Boutonnat la fait bien et a un sens certain de la mélodie et de la composition accrocheuse. Pour sa peloche boursoufflée il a écrit une musique qui sert bien son propos, au souffle aussi dramatique que sombre, attendue mais efficace.
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Une chronique signée Fab
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