On va pas en faire un fromage! / Trois Christs Vs. La Ricotta

LA BD:

C'est quoi : TROIS CHRISTS

C'est de qui ? Mangin et Bajram

La Couv':

Déja vu sur B.O BD? Oui

C’est édité chez qui ? Soleil, un lien vers le site :

http://www.soleilprod.com/serie/trois-christs.html

Une planche:

Ca donne Quoi ? Sans rentrer dans un débat finalement peu intéressant ici sur l’existence ou non de Jésus Christ et son action, si tant est qu’il en ait eu une, on se concentrera sur le propos de cet étonnant album qui présente la même histoire sous 3 points de vue différents. L’authenticité (ou pas) d’une relique (le Saint Suaire, tant qu’à faire !) dans un petit village français au XIV° siècle, remise en cause via une version croyante, une athée et une…décalée ! Si niveau exercice de style, l’album se pose un peu là, on reste assez sur sa faim au final. En effet, le scénario est original mais ne méritait peut être pas les trois déclinaisons (surtout la dernière), la répétition d’une histoire à l’autre de pas mal de cases, en changeant les dialogues voire, plus rarement, les points de vue, fait quasi anecdotique et ne donne pas plus envie que ça de croiser les lectures. Le dessin de Bajram est cela dit fort réussi, surtout pour une réalisation qui tranchait avec son style habituel (et entièrement numérique). Bref, intéressant d’un point de vue formel, moins niveau intérêt.

LA MUSIQUE

C'est Quoi ? LA RICOTTA

C'est de Qui ?   Carlo Rustichelli

La couv' 

Déjà entendu sur B.O BD ? Oui

On peut écouter? Vous pouvez même regarder le film qui dure à peine plus d’une demi-heure.

Ca donne Quoi ? Madeleine de Proust (pour piquer une expression à notre cher Jet – qui se fait rare d’ailleurs hélas) que ce court métrage de Pasolini puisque je l’ai découvert adolescent, à l’époque de mes études de cinéma. Œuvre des plus subversives, la mise en scène de la mort du Christ (tiens encore !) est tourné à la dérision quand l’acteur qui joue le bon larron (un des autres crucifié), après s’être empiffré de fromage, meurt d’une indigestion pendant la prise de vue. Pasolini, génie maudit s’il en est, fait appel au stakhanoviste de la B.O transalpine, Rustichelli, l’homme aux 400 scores, pour mettre cette farce glauque en musique. Alternant une musique swing pop en vogue dans les années 60, voire complètement délirante et une partition beaucoup plus solennelle selon les séquences, il livre un compagnon bigarré remarquable aux images du moyen métrage. Le décalage qui existe au sein des 3 versions de l’histoire de Mangin et Bajram n’en n’est que décuplée.

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Une Chronique par Fab