22 novembre 2015 7 22 /11 /novembre /2015 17:01

 

 

 

 

 

 

 

LA BD:



 

C'est quoi ? L’ETRANGE RENDEZ-VOUS

 

 

C'est de qui ? Ted Benoît & Jean Van Hamme

 

 

La Couv' :

 

 

 

Déjà croisé sur le site ? Benoit je suppose, Van Hamme carrément !

 

 

Une planche :

 

 

 

Ça donne quoi ? Relancées en 1996 par une Affaire Francis Blake sous haute inspiration hitchcockienne, les nouvelles aventures de Blake & Mortimer ont atteint leur dixième volume - soit deux de plus que ceux réalisés par Jacobs - avec la sortie du Bâton de Plutarque. Au cours de ses bientôt vingt années d'existence, cette “continuation” de l’œuvre du Maître n'a pas à déplorer de baisses de forme embarrassantes, même si elle a connu des petits coups de mou, notamment avec Les Sarcophages du 6ème continent et sa suite directe Le Sanctuaire du Gondwana. Il faut avouer que les différents artistes investis dans le projet (Van Hamme, Sentes et Dufaux aux scénarios ; Benoit, Juillard, Sterne et Aubin aux dessins) ont pris l’habitude de le tirer vers le haut (La Machination Voronov, L'Onde Septimus), voire le très haut (La Malédiction des trente deniers, Le Serment des cinq Lords). C'est évidemment au sommet de cette dernière catégorie que nous plaçons L'Etrange rendez-vous, le Blake & Mortimer sans Jacobs qu’il faut lire, s’il ne devait y en avoir qu’un. Non content de respecter à la lettre le cahier des charges de la série (fidélité au style et à l’écriture de Jacobs, vulgarisation scientifique, présence d’Olric au casting…), cet album offre au célèbre duo sa 1ère escapade en Amérique ! Un cadre rafraîchissant, forcément approprié pour cet hommage réussi aux films de S.F. des années 50 et à leurs légions de petits hommes verts, qui se paye de surcroît le luxe de ressusciter l’une des figures iconiques de la série : le terrible empereur Basam-Damdu !

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est quoi ? THE MAN FROM PLANET X

 

 

C'est de qui ? Charles Koff

 

 

La couv' :

 

 

Déjà entendu chez nous ? Non

 

 

On peut écouter : Oui, en regardant la bande annonce (ou le film également disponible) 

 

 

Ca donne quoi ? En dépit d'un canevas de film de SF fauché comme Hollywood en a produit à la pelle dans les années 50 (et au-delà !), cette rencontre du 3ème type sur la lande écossaise a bien plus à offrir qu'il n'y paraît. Ses qualités, scénaristiques et plastiques, elle les doit sans conteste à son réalisateur Edgar George Ulmer. Loin d'être un vil tâcheron du 7ème art, cet ancien acteur et décorateur originaire de Moravie débuta comme collaborateur de Siodmak, Wilder et Murnau, qu'il suivra en Amérique pour l'assister sur le tournage de L'Aurore. Excusez du peu ! Après des débuts prometteurs en tant que réalisateur, Ulmer fut pris en grippe par le patron d'Universal, pour une histoire de mariage mal placé, et se retrouva personna non grata, cantonné aux séries B. The Man from Planet X témoigne donc de son savoir-faire manifeste, en dépit de moyens dérisoires, et offre, à défaut d'une BO digne de ce nom, un exemple bien plus parlant (par la force des choses !) des oeuvres auxquelles Van Hamme et Benoit ont pu rendre hommage à travers L'Etrange rendez-vous.

 

 

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Une chronique signée Lio

 

 

 

 

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Péché d'originalité n'est pas mortel / Bilan de la thématique du mois

 

 

S'il paraît clair que l'une des raisons principales qui pousse les éditeurs, ou ayants droits, à poursuivre des séries au-delà de la mort de leurs créateurs ou de l'intérêt qu'ils leur portent, réside avant tout dans la volonté de capitaliser sur leurs succès auprès d'un public généralement acquis à leurs causes, il faut reconnaître à certains d'avoir perçu les intérêts supplémentaires qu'ils pouvaient tirer à confier leurs projets à des artistes compétents, plutôt qu'à des tâcherons. Pour Blake & Mortimer, cette démarche est sensible depuis la reprise de la série en 1996, comme on a pu le voir dans les chroniques de ce week-end.

La démarche récente de Casterman d'offrir à Juan Diaz Canales d'écrire le retour de Corto Maltese participe également de cette volonté de proposer un produit (car c'est bien de cela qu'on parle) de qualité qui puisse flatter le goût du lecteur occasionnel (et nostalgique) et celui de l'amateur (nostalgique) de BD.

Stratégie souvent payante, avec des cahiers des charges biens remplis et un respect pour le matériau d'origine qui force l'admiration. Un peu trop par moment… Pour ne pas décontenancer fans de la première heure et nouveaux venus, l'ensemble doit parfois sacrifier une part de sa personnalité, au profit d'une énième variation sur le même thème. Pas sur par contre que les nouvelles livraisons de séries historiques (Alix, Jhen, Lefranc, Thorgal...) ne donnent forcement envie aux nouveaux lecteurs de (re)plonger dans leurs prédécesseurs.

Mais s'il est bien orchestré ce jeu peut devenir une vraie source de plaisir esthétique qui n'est pas moindre que celui suscité par la lecture d'une œuvre originale. Comme toujours, tout est question de dosage, ce que nous prouve Emile Bravo, avec brio et subtilité, dans Le Journal d'un ingénu.

 

 

L'Equipe rédactionnelle.

 

 

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