LA BD:
C'est quoi : PANDEMONIUM
C'est de qui ? Sho Shibamoto
La Couv':
Déja vu sur B.O BD? Non.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Ce seinen garnd format propose un univers pour le moins original qui plonge la traditionnelle fable anthropomorphique dans une ambiance apocalyptique d’une noirceur surprenante. Zipher, une sorte de raton laveur artificier, arrive dans un village peuplé d’êtres difformes, auxquels on prête de puissants pouvoirs magiques, afin qu’ils ressuscitent sa fiancée tuée par la mystérieuse « foudre rectiligne » qui ravage le pays. Galerie de freaks réjouissante, héros borderline hanté par des souvenirs douloureux, décors morbides… Une relecture d’Orphée et Eurydice qui se situe au carrefour de Burton et Miyazaki, à partir duquel l’auteur est parvenu à tracer un route vers son propre univers. Servi par un dessin à la personnalité indéniable (ce qui n’est pas forcément le propre des mangas) et une mise en couleur sépia qui renforce l’ambiance crépusculaire du récit, mais aurait peut-être méritée un poil de contraste pour être plus lisible, Pandemonium constitue une belle surprise visuelle doublée d’une réflexion pertinente et originale sur la différence.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? FALLOUT 3
C'est de Qui Inon Zur
La couv'
Déjà entendu dans le coin? Oui.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Compositeur spécialisé dans la musique de jeux vidéos, déjà croisé sur BOBD pour Dragon Age Origins, le travail d'Inon Zur sur Fallout 3 a été nominé en 2008 au British Academy Games Awards (les Oscars anglais du 10ème art), mais s'est vu raffler le prix par l'excellent Dead Space de Jason Graves. Qu'à cela ne tienne, la partition de Zur propose un mélange d'ambiant, de sonorités étranges (le compositeur parle de "weird decadence") et d'orchestrations plus intenses, inspirées par le grand Jerry Goldsmith, un héritage ouvertement revendiqué. Ce cocktail sombre et un peu déprimant aussi, il faut bien l'admettre, renforcera sans problème l'atmosphère oppressante et un rien lugubre qui se dégage de la lecture de Pandemonium.
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Une chronique signée Lio