LA BD:
C'est quoi : THE FADE OUT
C'est de qui :
La Couv':
Déjà lus sur le site? Oui les deux.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Je lis Brubaker et Phillips depuis leurs débuts sur Criminal, une série noire à l'ancienne, bien ficelée et faisant partie des fleurons du genre. Si j'ai lu avec un certain plaisir leurs productions suivantes, de Incognito à Fatale, je leur ai quand même trouvé un petit air de redite entre elles, et ce malgré les évidentes différences de genre. J'en étais à me dire que le duo allait décliner leur formule jusqu'à plus soif et arrive The Fade Out. Cette nouvelle série se déroule à Hollywood, dans les années 50 et débute par le meurtre d'une star de cinéma. Le personnage principal (on se gardera bien de parler de héros) est un scénariste alcoolique plein de côtés sombres qui se réveille dans la chambre de la défunte. S'il se garde bien d'alerter la police, il va évidement être bientôt re-confronté au problème vu qu'il est en charge du Scenar du film que tournait l'actrice, retrouvée finalement "suicidée" par les autorités. Mélangeant polar torve et critique du monde du cinéma à une époque où ce dernier faisait feu de tout bois niveau excès (on a d’ailleurs droit à des caméos de personnalités célèbres, de Fritz Lang ou Motgomery Clift –sous des pseudos- à Clark Gable et Dashiell Hammet –les vrais), Brubaker livre un scenario qui fleure bon les romans à la Ellroy et Phillips, de son style toujours aussi particulier, insuffle une vraie vie aux protagonistes de The Fade Out (fort bien aidé par sa coloriste qui parvient à s'éloigner du reste de la prod' du dessinateur, notons le). Une série à lire si on est amateur de noir bien fait.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? HANGOVER SQUARE
C'est de Qui ? B. Herrmann
La couv'
Déjà croisé chez nous? Très souvent même.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Pour ce petit bijou de film noir aux accents de film d’épouvante où dans le Londres Victorien, un compositeur amnésique est suspecté d’être un meurtrier, Bernard Herrmann était supposé décrire par la musique le trouble intérieur du schizophrène. Outre de forts bons morceaux totalement dans l’esprit voulu (mais hélas peu nombreux, perdus au fil des années), sa partition culmine dans un concerto diégétique de plus de dix minutes, sobrement intitulé « Concerto Macabre » (sic !), qui reste probablement l’une des pièces les plus intéressantes de la carrière du maestro. Un élégant et intelligent mélange de score et de musique dans le film, une atmosphère à nulle autre pareil, une B.O qui porte The Fade Out à des hauteurs noires vertigineuses !
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Une chronique par Fab