1 septembre 2015 2 01 /09 /septembre /2015 18:32

 

 

 

 

L’Album a fait l’unanimité chez nous, il méritait bien une chronique double :

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : TYLER CROSS. ANGOLA

 

 

C'est de qui  Nury & Brüno

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés chez nous? Oui

 

 

C’est édité chez ? Dargaud, un lien vers le site :

http://www.dargaud.com/bd/Tyler-Cross/Tyler-Cross/Tyler-Cross-tome-2-Angola

 

Une planche:

 

 

 

L’avis de Fab : Pas très judicieux de doubler Tyler Cross ! Enfin oui et non. Oui pour le duo d’auteurs qui, après l’enthousiasmant album de l’an passé, remettent le couvert en nous proposant aujourd’hui une nouvelle aventure de leur héros hard  boiled ; et non, pour les associés du casse dans lequel Tyler s’est fait pincer après qu’ils l’aient abandonné. Voilà notre braqueur incarcéré dans un pénitencier haute sécurité qui a tout de l’enfer sur terre. Entre un directeur sadique, un clan de mafieux revanchards et un environnement des plus hostile, l’avenir n’est pas tout rose pour Tyler. Mais c’est mal connaître le bonhomme de penser que ce genre de détails va l’arrêter. Retour en fanfare donc avec une aventure toute aussi jouissive que la précédente, même si le ton a légèrement changé. On est plus ici sur du noir classique, du « récit d’évasion» solide ; le scénario est un hommage appliqué à tout un panthéon de films de genre, avec voix off, violence explicite et répliques cinglantes, et le graphisme anguleux et sur-expressif de Brüno fait des merveilles une fois de plus. On pense aussi plus au Parker de Westlake (dont Darwyn Cooke a signé quelques magistrales adaptations en BD) sur ce Angola. Bref, du Noir corsé, servi serré, qui transforme haut la main l’essai du premier volet. 

 

 

Celui de Jet : Brüno et Nury ont dû beaucoup s’amuser avec ce qui ne devait être qu’un one-shot pour Tyler Cross en poursuivant ses aventures dans le très attendu Angola. Tyler Cross c’est un peu le fils spirituel des romans de Chandler, le versant « bad guy » d’un Philip Marlowe sans foi ni loi qui ne poursuivrait que ses propres intérêts  sans se soucier d’autrui. Les auteurs nous gratifient d’un récit certes classique mais efficace dans une mise en scène redoutable. Pour peu on se croirait au cinéma, de ce cinéma sans concession des années 70 qui prenait son temps pour imposer des gueules cassées prêtes à en découdre dans une jouxte de bons mots pas piqués des hannetons. Encore plus jouissif par l’efficacité d’un rythme sans failles, Tyler Cross est élevé au titre d’icone dans un déluge de scènes convenues mais où les rôles secondaires ne sont pas délaissés. Une fois encore, les couleurs de Laurence Croix magnifient le travail inspiré d’un Brüno à l’apogée de son talent.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

La proposition de Fab

 

 

 

C'est Quoi ? BRUTE FORCE

 

 

C'est de Qui ? M. Rozsa

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu par ici ? Oh oui

 

 

 On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Pour l’album du mois il ne fallait rien moins que LE spécialiste de la musique du film noir (entre autres). Rozsa a mis en musique The Killers l’année précédente et développe ici des thèmes au cordeau, remplis jusqu’à ras bord d’un suspense racé et sélect. Sa musique prend tellement d’ampleur tout au long du film qu’à force elle en devient indissociable. Le classique au service du thriller pour un mariage réussi. Cerise sur le gâteau, Brute Force est un film d’évasion de l’époque américaine de Jules Dassin, petit bijou du genre.

 

 

 

Celle de Jet

 

 

C'est Quoi ? MANDINGO

 

 

C'est de Qui ? Maurice Jarre

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu sur B.O BD? Oui

 

 

 On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Mandingo est un peu le film « honteux » de Richard Fleischer. Dépeignant de façon cruelle et choquante le quotidien d’un esclave noir élevé pour le combat, cette antithèse de « Autant en emporte le vent » a été affublée de tous les sobriquets lors de sa sortie. Film grindhouse, raciste, sans complaisance dans la représentation d’une Amérique déchue peu de temps avant l’abolition de l’esclavage et qui aura même inspiré le « Django Unchained » de Tarantino, Mandingo est illustré par les accords discrets de Maurice Jarre avec une musique sobre auxquels viennent s’ajouter du banjo, une basse torturée et une percussion sourde. L’ensemble, pas vilain, tend à ajouter quelques nappes de profondeur créant une ambiance inconfortable. Surement pas le meilleur travail de Maurice Jarre ni son plus connu mais suffisamment explicite pour soulever l’ambiance étouffante de ce nouvel opus de Tyler Cross.

 

 

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Une Chronique double signée Fab & Jet

 

                                                                                                   

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